Pour FO, les aides de l'Etat doivent être conditionnées à l'interdiction des licenciements

Quelles contreparties pour les entreprises qui bénéficient des aides publiques ? Si le gouvernement promet d'être "attentif" à cette question, rien ne sera figé dans le marbre, au grand regret d'Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière (FO), invité sur BFM Business.
"Dans le plan d'urgence ou le plan de relance, il y a encore de l'aide à l'activité, notamment les dispositifs d'activité partielle de longue durée. Nous, ce que nous souhaitons, c'est que dès qu'il y a de l'aide publique aux entreprises, on s'assure qu'il n'y a pas de suppressions contraintes d'emplois" explique-t-il.
"Bridgestone est le cas type"
Il prend ainsi l'exemple d'Airbus où le syndicat a réussi à négocier avec le constructeur aérien l'absence de suppressions de postes imposées, "parce qu'on parie sur le fait qu'on va sortir de cette crise" assure Yves Veyrier.
Et le contre-exemple d'Airbus serait Bridgestone, selon lui. "C'est assez révélateur" affirme le syndicaliste. "Quand on ne met pas de conditions aux aides publiques, quand on ne met pas de contrôle, quand on ne met pas de sanctions, on se retrouve désarmés au bout du bout".
Et de poursuivre : "Bridgestone est le cas type : une fois qu'il a consommé les aides publiques ici, il va faire son marché des aides publiques ailleurs. Il a investi dans une autre usine en Pologne et à l'évidence, c'était anticipé par la direction."