Pâtes, huile, volaille... Le Maire promet des baisses pour des "centaines de produits" dès juillet
Soixante-quinze grands industriels se sont engagés à baisser les prix de certains produits de consommation courante dès le mois de juillet, a affirmé ce vendredi le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, sur RMC et BFMTV.
"Tous les produits - dont les prix sur les marchés de gros baissent - doivent baisser en juillet", a-t-il annoncé.
"Je pense aux pâtes - le prix du blé baisse - je pense aux huiles, je pense à la volaille, je pense aux céréales, je pense à l'alimentation animale et à un certain nombre de produits dont la liste me sera transmise la semaine prochaine", a précisé le ministre.
Jusqu'à 10% de baisse sur les pâtes
Les 75 plus grands industriels de l'agroalimentaire doivent faire parvenir à Bercy une liste de produits sur lesquels ils s'engagent à baisser leurs prix.
Ces fabricants, indique Bruno Le Maire, disposent de trois leviers pour faire baisser leurs prix: d'abord celui d'une indexation anticipé de la baisse des prix en fonction des prix de gros qui leur permettra de réduire leurs tarifs en quelques semaines au lieu de quelques mois. Ensuite, ces industriels se sont engagés à faire des remises en fond de rayon, des sortes de promotions déguisées.
"Très directement sur des rayons d'un certain nombre de produits où les prix de gros ont baissé là aussi les prix devront baisser de 2, 3, 5 peut-être jusqu'à 10% sur certains produits", assure Bruno Le Maire.
Pour le ministre, "les pâtes sont le bon exemple de produit dont le prix doit significativement baisser au cours des semaines qui viennent".
Des vérifications de la Répression des fraudes
"Nous vérifierons avec la Répression des fraudes que l'engagement des industriels est tenu, assure le ministre. La confiance c'est bien, le contrôle c'est encore mieux", a-t-il ajouté.
Enfin reste le levier le plus efficace pour faire baisser durablement les prix, mais aussi le plus long en mettre en place: la renégociation commerciale. Des critères ont été fixés lors d'une précédente rencontre avec le ministère pour savoir quels industriels seraient concernés.
"Le défaut des négociations commerciales c'est que ça prend du temps et que ça ne peut pas nécessairement conduire dans tous les cas de figure à une baisse des prix", rappelle Bruno Le Maire.
Si malgré les engagements de ces industriels, la DGCCRF et Bercy ne constatent pas de baisse de prix, le ministre réitère sa menace de citer les entreprises qui ne jouent pas le jeu ainsi que l'éventualité d'une hypothétique taxe sur les marges excessives des industriels du secteur. "J'ose espérer que je n'aurais pas à dégainer cette arme fiscale", précise toutefois Bruno Le Maire.
