BFM Business
Economie

Nucléaire: le PDG d'EDF confirme un investissement de "25 milliards d'euros par an"

placeholder video
Luc Rémont, président-directeur général d'EDF, confirme que le groupe énergétique consacrera 25 milliards d'euros par an pour lancer des investissements à grande échelle dans le nucléaire.

Il y a quelques semaines, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, estimait que les investissements à venir d'EDF pourraient dépasser 20 milliards d'euros par an. Ce vendredi matin, sur FranceInfo, Luc Rémont, président-directeur général d'EDF, a confirmé, comme il l'espérait, qu'ils atteindront "25 milliards".

"C'est ce qui nous permettra de couvrir nos besoins. Ce montant couvre le nucléaire existant, les réseaux de raccordement et le début d'un investissement à l'échelle industriel", a expliqué le patron d'EDF.

Nommé il y a tout juste un an, Luc Rémont affirme sa ligne en rappelant qu'"EDF n'est pas une entreprise comme les autres, mais reste une entreprise. Il faut avoir une trajectoire soutenable".

"Dans toutes entreprises, il faut couvrir les coûts de développement. Il faut être compétitif aujourd'hui et demain. Sinon, les prix monteront mais nous n'aurons pas assez d'électricité", prévient le dirigeant.

Le raccordement de Flammanvile se rapproche

Si le montant semble important, il est nécessaire, selon Luc Rémont, pour rattraper le retard d'investissement accumulé depuis plusieurs décennies.

"Nous avons peu construit dans le passé", note-t-il en rappelant la construction de seulement deux réacteurs depuis 20 ans.

Il y a un an, lors d'un discours à Belfort, Emmanuel Macron demandait au gouvernement de construire 14 EPR d'ici 2050. Ce projet est déjà validé pour six d'entre eux. Le premier de cette série doit être mis en service à horizon 2035-2037 à Penly. C'est un objectif "très exigeant", admet le PDG d'EDF.

Les Experts : Électricité, un marché comme les autres ? - 15/11
Les Experts : Électricité, un marché comme les autres ? - 15/11
19:12

Pas de pénurie cet hiver

Concernant Flammanville qui a accumulé d'importants retards en alourdissant la facture, Luc Rémont semble optimiste. Ce programme est désormais en phase finale de test. Le surcoût important reflète que nous n'avons construit que deux réacteurs ces deux dernières décennies.

"Chaque jour qui passe nous rapproche du raccordement".

Avec un parc nucléaire qui affiche ce vendredi une capacité disponible de 43 GW sur un puissance totale de 61,4 GW, Luc Rémont a estimé que la France pouvait aborder l'hiver "avec confiance" même s'"il faut rester vigilant" et que les efforts de sobriété doivent être poursuivis. "L'énergie qu'on ne consomme pas à la fin, c'est toujours la meilleure", a-t-il souligné.

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco