Nouvelles incertitudes sur le lancement de la fusée européenne Vega

Lancement de Vega en suspens - JM GUILLON, Handout/CNES
A Kourou, la pression monte. Ce soir, le lanceur Vega doit décoller pour mettre en orbite 53 mini satellites pour le compte de clients internationaux. Cette 6e tentative va-t-elle aboutir? Jean-Yves Le Gall, directeur du CNES, l'espère, mais reste prudent.
Sur BFM Business, le patron du CNES évoque des vents d'altitude d'une puissance de 300 km/h qui pourraient contraindre à repousser une nouvelle fois cette mission.
"C'est une vraie difficulté parce que la météo est de plus en plus chahutée partout dans le monde", annonce Jean-Yves Le Gall.
Jean-Yves Le Gall est d'autant plus prudent du fait de typhons en Corée. Il craint "un souci pour ce soir", même si en Guyane la météo est bonne.
Le changement climatique affecte les lancements
La situation ne pénalise pas seulement les lancements européens. "Elle est compliquée", estime le patron du CNES qui signale qu'elle touche l'ensemble de l'industrie aérospatiale.
"Cet été il y a eu des reports partout dans le monde, c'est le changement climatique. Avant, on avait des régimes de vents à 150-200 à l'heure, aujourd'hui on est à 300 km/h", explique le directeur du CNES.
Si Vega ne décolle pas, ce sera le sixième report. Le lancement devait avoir lieu en mars, mais l'épidémie de Covid-19 et le confinement ont contraint Kourou à la repousser au 17 juin. Le mauvais temps n'a pas permis ce décollage. Il a ensuite été repoussé au 20 juin puis encore annulé pour des raisons météorologiques. Le dernier tir devait avoir lieu mi-août.
