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"N’ouvrez pas, les sanctions vont être lourdes", appelle le collectif "Restons ouverts"

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Le collectif "Restons ouverts" et l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie appellent les restaurateurs à ne pas ouvrir ce lundi. Le ministre de l'Economie a annoncé des sanctions à l'encontre des frondeurs.

"Depuis hier soir, nous avons appelé plus de 280 restaurants pour leur demander de ne pas se mettre en infraction", affirme Stéphane Manigold, porte-parole du collectif “Restons ouverts”, sur BFMTV. Plusieurs restaurateurs ont décidé de braver l'interdiction et d'ouvrir leur établissement le temps d'un déjeuner ce lundi. A l'image du restaurateur de Nice la semaine dernière, ils comptent accueillir des clients à table, en respectant les gestes barrières.

"Ouvrez, faites de la cuisine, faites de la vente à emporter, c’est autorisé, mais n’accueillez pas de clients à l’intérieur. Il y a quand même un virus qui circule et des risques qui sont forts, implore sur notre antenne Stéphane Manigold. Ne rajoutons pas des drames à des drames. N’ouvrez pas, les sanctions vont être lourdes."

Suspension du fonds de solidarité

Lundi matin, Bruno Le Maire a prévenu les frondeurs: toute ouverture sera sanctionnée. "Tous ceux qui restent ouverts seront suspendus pendant un mois de l'accès au fonds de solidarité et si jamais il y a récidive, ils n'y auront plus accès du tout", a affirmé le ministre de l'Economie sur RTL.

“Je comprends la fermeté de Bruno Le Maire, a réagi le porte-parole du collectif “Restons ouverts”. Aidez-nous à continuer à dialoguer avec le gouvernement mais ne le défiez pas. Nous ne faisons pas de politique, elle se fera dans les urnes l’année prochaine".

De son côté, Thierry Perbet, président de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie du Cantal (Umih), a réagi fermement sur franceinfo:

"Je pense à tous mes collègues qui ne peuvent pas ouvrir et j'ai envie ce matin de mettre un coup de gueule à ceux qui vont ouvrir sans autorisation, qui font de la désobéissance. [...] Psychologiquement, on n'est pas bien parce qu'on n'arrive pas à ouvrir. Notre personnel aussi attend. Mais la désobéissance, l'Umih est complètement contre. On doit protéger nos salariés, mais aussi nos clients.”
https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech