Affaire McKinsey: le gouvernement "assume pleinement le recours" aux cabinets de conseil

A proximité immédiate de la présidentielle, le camp Macron tente de déminer la polémique sur le recours aux cabinets de conseil, en particulier McKinsey, que les adversaires du président-candidat présentent comme le symbole d'une connivence avec les milieux d'affaires.
Depuis la révélation le 17 mars par le Sénat de la forte hausse des contrats de l'exécutif avec des consultants privés depuis 2018, "les oppositions ont réussi à en faire un sparadrap pour nous", reconnaît un responsable de la majorité.
Pour essayer d'éteindre la controverse, le gouvernement envoie au front deux ministres, Olivier Dussopt (Budget) et Amélie de Montchalin (Transformation et Fonction Publique) pour une conférence de presse mercredi à 19 heures à Bercy.
"Le quoi qu'il en coûte a permis de protéger notre économie, avec parfois des renforts. Le gouvernement assume pleinement le recours à ces renforts. Nous assumons aussi avoir continué à transformer notre pays", a déclaré Amélie de Montchalin ajoutant que l'Etat n'est ni "omnipotent", ni "omniscient".
Olivier Dussopt conteste le montant de 1 milliard d'euros en 2021 qui a été diffusé.
"C'est en fait 893,9 millions d'euros en dépense de conseil en 2021, soit 10% de moins. Pendant la crise, notre gouvernement n'a jamais cessé de se moderniser. Les 2/3 de ce montant portent sur des outils informatiques et cyber. Rapportée aux dépenses de l'Etat, c'est une somme faible. Elle représente 0,3% de la masse salariale de l'Etat et a été confiée à 2000 cabinets de conseils au bénéfice de tous les ministères", explique Olivier Dussopt.
Concernant le cabinet McKinsey, le ministre du Budget affirme les dépenses représentent 5% des dépenses en stratégie de l'Etat.
"C'est 2% des dépenses de conseil. Et l'Etat représente 5% du chiffre d'affaires de McKinsey. C'est une part modeste par rapport à l'Allemagne ou l'Italie", déclare Olivier Dussopt.
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