McKinsey, Capgemini, Accenture... Les cabinets de conseil sommés d'en finir avec l'opacité

Alors que l'exécutif est sur le point de présenter un projet de loi pour mieux encadrer leurs missions auprès de l'Etat, Eric Coquerel, nouveau président de la commission des Finances, relance le débat.

La polémique autour des cabinets de conseil ne désenfle pas. Sénateurs, députés, gouvernement... Jamais les cabinets de conseil n'auront été à ce point dans le viseur. Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, planche en effet sur un projet de loi afin de mieux encadrer leurs missions auprès de l'Etat.

Ce projet sera présenté dans les semaines à venir et pourrait reprendre en partie les mesures proposées par les sénateurs fin juin. Le texte comprend 19 articles qui poursuivent quatre principaux objectifs: mettre un terme à l'opacité, mieux encadrer le recours aux cabinets de conseil, renforcer les obligations déontologiques des consultants et mieux protéger les données de l'administration.

Plus de transparence

Elle prévoit notamment que soit publiée chaque année, en annexe du projet de loi de finances, la liste détaillée des prestations de conseil de l'État et que soient interdites les prestations gratuites.

Les cabinets de conseil auraient aussi l'obligation de transmettre une déclaration d'intérêts sous le contrôle de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Une manière pour l'administration de connaître la liste de leurs autres clients.

En résumé, il s'agit essentiellement d'instaurer plus de transparence. Pas de quoi jusqu'ici inquiéter les cabinets de conseil.

Mais le nouveau président de la commission des finances, Eric Coquerel, compte bien revenir à la charge. Le député LFI veut lancer une mission d'information pour plancher, dit-il, sur le "rapport qualité-prix" de ces cabinets, sur leur nécessité, leur rôle... En clair, pour lui, les mesures envisagées jusqu'ici ne vont visiblement pas assez loin.

Caroline Morisseau