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LVMH annonce qu'il va saisir la justice américaine contre Tiffany et dénonce sa "mauvaise foi"

Le PDG de LVMH Bernard Arnault, lors de la présentation des résultats du groupe de 2019, le 28 janvier 2020, au siège de LVMH à Paris

Le PDG de LVMH Bernard Arnault, lors de la présentation des résultats du groupe de 2019, le 28 janvier 2020, au siège de LVMH à Paris - ERIC PIERMONT © 2019 AFP

Après Tiffany, c'est au tour de LVMH de saisir la justice américaine contre le joaillier américain car il s'estime diffamé.

Tiffany intente une action contre LVMH qui intente à son tour une action contre le joaillier américain. Le géant du luxe LVMH a annoncé ce jeudi qu'il allait saisir la justice américaine contre le joaillier américain Tiffany, qu'il accuse de "mauvaise foi", au lendemain de la suspension de leur opération de rapprochement à 16,2 milliards de dollars.

Le groupe de Bernard Arnault, dans un communiqué, indique avoir "pris connaissance avec étonnement de l'action en justice déposée contre le groupe par Tiffany devant le tribunal civil du Delaware" et estime que "cette action est totalement infondée. Elle est manifestement préparée de longue date par Tiffany et a été communiquée d'une manière trompeuse pour les actionnaires et diffamatoire", dénonce-t-il.

Crise du Covid et guerre commerciale

Le joaillier américain Tiffany avait annoncé mercredi dans un communiqué qu'il engageait une action en justice pour forcer le groupe LVMH à poursuivre le processus de rachat. Le géant du luxe a estimé qu'il n'était pas "en mesure", "en l'état", de réaliser l'acquisition de Tiffany, en raison notamment d'un demande de Tiffany de repousser la date butoir de l'opération.

Le joaillier américain accuse notamment LVMH d'avoir délibérément bloqué le processus des approbations réglementaires de la transaction, estimée à plus de 16 milliards de dollars.

Annoncé en novembre dernier, le rachat du grand joaillier américain par le géant français du luxe a capoté pour plusieurs raisons: crise du Covid qui aurait dévalorisé l'entreprise américaine, des dates butoirs plusieurs fois repoussées par les deux groupes, les menaces de la guerre commerciale entre l'Europe et les Etats-Unis avec l'intervention des autorités diplomatiques françaises pour repousser l'opération... Autant d'éléments qui ont fini par refroidir l'acquéreur.

Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco