BFM Business
Economie

Louis Gallois: "La faiblesse de la France, c'est la recherche"

placeholder video
L'ex-président du conseil de surveillance de PSA estime qu'il faut plus investir dans la recherche pour réindustrialiser la France dans le médical, l'agroalimentaire et les technologies et ne plus dépendre de l'automobile et l'industrie.

La France perd-elle de la compétitivité par rapport aux autres pays européens? C'est le constat de l'étude réalisée par Rexecode. Mais pour Louis Gallois, ex-président du conseil de surveillance de PSA, ce constat est à nuancer. Selon lui, la France dépend trop de deux secteurs puissants, l'automobile et l'aéronautique.

"En 2020, ces deux secteurs ont été lourdement impactés par la crise. Ils pèsent sur toute l'industrie. Mais je ne pense pas que ça remette en cause les efforts", a réagi sur BFM Business Louis Gallois.

Mais aussi, l'ex-président du conseil de surveillance de PSA rappelle la particularité de l'année 2020.

"L'année 2020 perturbe les séries statistiques. On a confiné plus d'autres au printemps, on en paye le prix", estime Louis Gallois. "Je ne peux pas m'associer à ce discours constamment pessimiste sur la France. Jusqu'en 2019, l'industrie était positive, mais en 2020 elle a subi un choc."

Va-t-on assister à un redémarrage en 2021? "Je l'espère mais c'est plus compliqué parce que les entreprises sont très endettées".

Pour Louis Gallois, la solution repose sur la réindustrialisation du pays pour garantir une souveraineté industrielle dans le médical, l'agroalimentaire et les technologies.

"Il faut diversifier notre tissu industriel pour ne plus dépendre de l'automobile et de l'aéronautique. Il faut aller vers les industries technologique et verte. L'Europe ne pourra pas continuer si elle n'est pas forte dans les processeurs".

Cette ambition nécessite des investissement en recherche qui, pour Louis Gallois, sont loin d'être suffisants.

"La faiblesse de la France est son déficit dans la recherche. On est à 2,2% du PIB dans la recherche, on devrait être à 3%, soit 18 milliards de plus".

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco