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Les recettes internationales du tourisme en France ont chuté de moitié entre janvier et juillet

Le tourisme s'est effondré en Ile-de-France au premier semestre

Le tourisme s'est effondré en Ile-de-France au premier semestre - Anne-Christine POUJOULAT © 2019 AFP

Entre janvier et juillet, les recettes internationales du tourisme en France se sont effondrées de 49,4%, à 16,7 milliards d'euros.

Les recettes touristiques internationales ont chuté de 49,4% de janvier à fin juillet 2020 en France à cause de la pandémie, mais la "fréquentation a été globalement meilleure qu'espéré" grâce à la mobilisation des Français, selon un bilan présenté ce mercredi en Conseil des ministres.

Selon les premières estimations de la Banque de France, ces recettes internationales se sont ainsi élevées "à 16,7 milliards d'euros contre 33,1 milliards d'euros" sur la même période de sept mois en 2019, a détaillé le document présenté par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat en charge du Tourisme. Ces chiffres font écho à ceux publiés la veille par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui a fait état d'une perte de 460 milliards de dollars pour le secteur au premier semestre.

S'agissant des dépenses des Français à l'étranger de janvier à fin juillet 2020, elles atteignent "14,4 milliards d'euros contre 26,1 milliards" l'an passé, soit un recul de 44,7%, indique le bilan.

La France résiste mieux que ses voisins

Mais en France, la chute attendue des dépenses des touristes en 2020, Français et étrangers compris, est plus limitée, entre -30% et -35%, avec des "pertes potentielles de recettes touristiques globales" estimées sur l'année par Atout France à un montant situé "entre 50 et 60 milliards d'euros". Car "le bilan de la saison touristique estivale 2020 fait apparaître que la fréquentation en France a été globalement meilleure qu'espérée au printemps dernier, selon le document présenté en Conseil des ministres.

Alors que les Français ont "massivement séjourné en France (94% de ceux qui partaient sont restés dans l'Hexagone), "la France a toutefois mieux résisté que ses voisins, notamment l'Espagne et l'Italie, qui enregistrent en juillet, premier mois de véritable reprise des mobilités internationales, respectivement avec -75% en fréquentation internationale (...) pour l'Espagne, et -66% de demande étrangère en Italie". En juillet en France, le recul est de 41% en termes de recettes touristiques internationales.

Le niveau d'activité touristique en juillet en France "a augmenté tardivement mais sensiblement à partir du 20 juillet pour atteindre des taux d'occupation corrects au cours des deux premières semaines d'août dans les hébergements collectifs marchands", relève encore le compte-rendu. Le littoral et la campagne ont été les plus prisés, tandis que la Corse, l'outre-mer et les grandes villes ont été plus délaissées.

"Outre l'hôtellerie à Paris et dans les grandes métropoles, deux secteurs s'avèrent particulièrement fragilisés", à savoir l'évènementiel ainsi que les opérateurs de voyages et de séjours (OVS), souligne le bilan en chiffrant les reculs d'activité respectifs à -70% et -90%.

P.L. avec AFP