Les députés votent la possibilité pour les entreprises de racheter aux salariés les RTT non pris

Les questions au gouvernement le 19 juillet 2022 à l'Assemblée nationale - Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Les députés ont voté vendredi la possibilité pour les entreprises de racheter aux salariés les jours de RTT auxquels ils auraient renoncé, le gouvernement ayant accédé à une demande de la droite d'inclure une promesse de sa candidate à l'Elysée Valérie Pécresse.
Les députés ont approuvé la mesure par 154 voix contre 55 lors la discussion sur le projet de loi de finances rectificatives. Au départ, le groupe Les Républicains avait déposé une série d'amendements afin de "mieux récompenser le travail et le mérite et d'augmenter les salaires nets des Français", ce rachat étant exonéré d'impôts et de cotisations.
La majorité présidentielle, par l'intermédiaire de Marc Ferracci (LREM), a présenté son propre amendement pour limiter la mesure dans le temps, entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2023.
Cette limite dans le temps "doit permettre une réflexion et une concertation sur un dispositif encore plus ambitieux", a-t-il expliqué. LR a dès lors déposé "un amendement de repli" pour limiter à son tour la mesure dans le temps, comme le souhaitait la majorité.
Les élus de gauche vent debout contre la mesure
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a demandé que la mesure soit plafonnée à 7500 euros.
La mesure a été soutenue par le Rassemblement national: "Nous disons oui sans hésitation", a affirmé Laurent Jacobelli.
À gauche, les députés se sont insurgés contre cette mesure: "Encore un moyen de contourner les augmentations de salaire", selon le communiste Jean-Marc Tellier.
Le dispositif de Réduction du temps de travail (RTT) alloue des journées ou demi-journées de repos aux salariés dont le temps de travail est supérieur à 35 heures par semaine, qui disparaissent actuellement si elles ne sont pas prises.