Les cadres franciliens rêvent de se mettre au vert après le confinement et les grèves

Pour réaliser leur rêve de mobilité, 61% des cadres franciliens sont prêts à changer de métier. - RussesEnFR
Les grèves des transports contre la réforme des retraites, puis le confinement dû au Covid-19 ont exacerbé l'envie des cadres franciliens de quitter Paris. La peur de quitter son emploi freine cependant le passage à l'acte, selon une étude du site spécialisé Cadremploi publiée ce mardi.
Les récents événements (grève des transports, confinement) ont ainsi renforcé l'envie de 84% des cadres interrogés de quitter Paris. Parmi les 1.919 cadres interrogés en ligne du 16 au 17 juillet 2020, 96% vivent ou travaillent en région parisienne. 83% d'entre eux envisagent une mobilité en région, une proportion qui reste finalenet assez stable d'année en année (84% en 2018, 82% en 2019).
"Comme toujours, s'ils sont nombreux à exprimer leurs désirs de quitter la Ville Lumière, le cap entre la réflexion et la prise de décision reste difficile à franchir", note l'étude.
Pragmatiques, les cadres craignent pour 66% d'entre eux "de ne pas trouver un emploi" s'ils quittent la région parisienne.
Prêts à changer de métier
Près d'un tiers (32%) des cadres interrogés envisagent sérieusement de sauter le pas. Ils sont ainsi 28% à "rechercher activement un poste et passer des entretiens", en hausse de 2 points sur la précédente enquête annuelle. 4% ont demandé une mutation à leur entreprise (+1 point) et 60% "réfléchissent" (+6 points).
Pour réaliser leur rêve de mobilité, les cadres franciliens sont pour 61% d'entre eux "prêts à changer de métier" ou à accepter une baisse de salaire (53%).
Si l'option de la démission est en recul (46%, en baisse de 6 points par rapport à 2019), celle consistant à faire des allers/retours à Paris est en hausse notable de 7 points, peut-être facilitée par l'essor du télétravail pendant le confinement.
Parmi les destinations de rêve, le trio de tête Bordeaux (51%), Nantes (44%) et Lyon (31%) trône toujours en tête, suivi de Montpellier, Aix-Marseille, Toulouse et Rennes.
La principale motivation au départ est la recherche d'un meilleur cadre de vie pour 89% de ces cadres, alors que Paris est critiquée pour sa vie "stressante" (63%), le coût de la vie (57%) et les temps de transports (48%).