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Les brasseurs demandent des aides pour détruire ou valoriser leurs stocks

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La bière, quand elle est conditionnée en fûts, ne se conserve que six à neuf mois. Les stocks accumulés depuis presque un an ne sont plus consommables comme l'explique sur BFM Business, Maxime Costilhes, délégué général de Brasseurs de France.

Evidemment, l'année 2020 a été très difficile pour le secteur de la bière avec des ventes divisées par deux, notamment à cause de la fermeture des bars et des restaurants et l'arrêt des événements. Rappelons que le secteur, très dynamique, générait encore 4,1 milliards d'euros de revenus en 2019.

Pour autant, les aides directes et les PGE ont permis de sauvegarder un tissu industriel essentiellement composé de PME. Comme le confirme Maxime Costilhes, délégué général de Brasseurs de France, invité ce lundi sur le plateau de Good Morning Business, "il n'y a pas eu de disparitions d'entreprises en 2020 et le rythme de créations ne s'est pas trop ralenti a priori".

Reste que "l'entrée de l'atmosphère" de 2021 va être compliquée avec beaucoup d'incertitudes du côté des bars et des restaurants et la perspective d'un premier semestre noir pour l'événementiel.

Volumes considérables

A cela, il faut ajouter le problème des stocks. La bière, quand elle est conditionnée en fûts, ne se conserve que six à neuf mois. Les stocks accumulés depuis presque un an, notamment dans les bars fermés, ne sont plus consommables. Le secteur demande donc des aides pour détruire ce stock ou le valoriser.

"On a des volumes un peu partout qui sont dans les bars, dans les zones de stockage des distributeurs grossistes ou chez nous qui vont être considérables quand on sortira" de la crise, souligne Maxime Costilhes.

Toute cette bière qui ne sera plus consommable, chaque jour qui passe, on en a de plus en plus, ces stocks, c'est une perte d'argent supplémentaire", ajoute-t-il.

Ce stock peut être donc détruit ou valorisé, "on a plusieurs choses: la méthanisation, la distilation, on peut la valoriser de manière agricole" ou encore vendu à prix coûtant.

On a des brasseurs qui essaient de brader ce qu'ils peuvent auprès des consommateurs car on a encore des volumes massifs", souligne le responsable.
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business