"Les assureurs ne sont pas les voyous que l'on décrit parfois", juge le directeur général de la MAIF

Invité à réagir sur les critiques formulées à l'encontre des assureurs, le directeur général de la MAIF, Pascal Demurger, juge qu'il "y a des excès dans les accusations".

Les critiques sur la gestion de la crise de la part des assureurs se multiplient. Mardi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire les a exhortés à faire un geste "minimal" pour les entreprises de l'hôtellerie et de la restauration. Et les menace d'adopter à l'Assemblée nationale un amendement déjà voté par le Sénat, qui prévoit un prélèvement de 1,2 milliard d'euros chez les assureurs.

Pascal Demurger, directeur général du Groupe MAIF, était invité sur BFM Business ce mercredi. Il a réagi aux critiques formulées à l'encontre des assureurs. A noter, la MAIF n'est pas directement concernée puisque le groupe n'assure pour l'heure que des particuliers et ne commencera à assurer des entreprises qu'en janvier.

Il y a eu des débats assez forts à propos des assureurs qu'on accuse de ne pas jouer le jeu. Est-ce que c'est le cas? Il y a eu des comportements qui n'étaient pas à la hauteur de la crise mais il y a aussi des excès dans les accusations. Les assureurs ne sont pas les voyous que l'on décrit parfois", juge Pascal Demurger.

C'est injuste de crier harro sur les assureurs comme on le fait en ce moment. Ils ont été présents, peut-être pas suffisamment tôt mais globalement, ils ont été présents", affirme le directeur général de la MAIF.

"C'est le boulot des assureurs d'être là en cas de coup dur"

Pendant le confinement au printemps, les assureurs ont fait des économies, notamment sur les assurances auto. Mais il y a également eu des coûts supplémentaires liés aux assurances annulation.

Au total, les assureurs en 2020 auront perdu de l'argent à cause de la crise. On estime les pertes entre 2 et 3 milliards d'euros. Mais c'est normal, c'est le boulot des assureurs d'être là en cas de coup dur", affirme Pascal Demurger.

La MAIF a décidé de rembourser les primes de l'assurance auto à hauteur de 100 millions d'euros. "C'est énorme pour nous, c'est quasiment notre résultat annuel", détaille le directeur général du groupe. Par ailleurs, les tarifs ont été gelés pour 2021.

La Maif va faire une très mauvaise année 2020 en terme de résultats. Mais on s’en remettra, c’est notre contribution à la crise et c’est normal. C’est la mission même des assureurs que de contribuer à un événement de ce type là", conclut Pascal Demurger.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech