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"Le repli ou le chaos ne sont pas des solutions": 73 chefs d'entreprises alertent sur les risques d'un gouvernement issu des extrêmes

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73 chefs d'entreprises alertent en leur nom sur les risques d'une arrivée au pouvoir des extrêmes dénonçant le "repli et la fermeture" ou le "chaos et le désordre".

Dans une tribune publiée sur le site des Echos, 73 chefs d'entreprise et responsables économiques s'élèvent en leur nom contre les risques d'une politique gouvernementale portée par un parti extrémiste.

Sont visées sans les citer nommément les deux blocs du Nouveau Front populaire, source de "confrontation et de division", et du Rassemblement national qui propose "repli, fermeture et régression". La tribune renvoie dos-à-dos les deux blocs, et alerte sur les risques d'un "affaiblissement" du modèle français dans le cas où ils parviendraient au pouvoir.

"Les entreprises créeront moins d'emplois"

Tout en reconnaissant que la situation n'est pas parfaite, les signataires soulignent l'attractivité de la France, sa capacité à lever des fonds sur les marchés et à sa propension actuelle à créer de l'emploi. En cas d'élection de l'une des deux forces, les signataires craignent une situation noire.

"Les taux d'intérêt remonteront et l'accès au logement deviendra plus coûteux. Les entreprises créeront moins d'emplois en France. Notre modèle social et nos services publics seront affaiblis par des impasses budgétaires plus grandes encore. Les investisseurs étrangers se détourneront de notre pays."

Au titre des signataires on retrouve par exemple Jean-Dominique Senard, président du conseil d’administration de Renault, Christel Bories, directrice générale d'Eramet, PDG du groupe ADP, l'ancien patron du Medef Pierre Gattaz, Jean-Pierre Clamadieu, président du conseil d'administration d'Engie ou encore Stéphane Boujnah, directeur général d'Euronext.

Marine Landau