Le PDG d'une compagnie aérienne low-cost crée un scandale en postant une photo de lui torse nu

Tony Fernandes, le Pdg de la compagnie AirAsia. - LinkedIn
Tony Fernandes n'est pas un patron féru de protocole. Cet homme d'affaires malaisien de 59 ans, dont la fortune est estimée à 335 millions de dollars par Forbes, se décrit sur sa page LinkedIn comme un ancien musicien qui a fait fortune en investissant 0,25 dollar en 2001 dans deux avions. C'est le début de l'aventure AirAsia, une compagnie malaisienne low-cost qui réalisait avant la pandémie 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Mais ce n'est pas la réussite de celui qui est surnommé le "Richard Branson malaisien" qui a suscité l'attention des médias cette semaine. C'est plutôt une photo postée sur le compte LinkedIn de l'intéressé. Sur cette image, depuis supprimée, on y voit le patron, torse nu, en train de se faire masser par une employée, dans ses bureaux.
"Je dois aimer la culture indonésienne et AirAsia, je peux me faire masser et organiser une réunion de direction", écrit-il en légende de cette image.

Un message qui n'est pas passé inaperçu et qui a suscité des centaines de commentaires de réprobation. De nombreux internautes jugeant cette image inapropriée voire agressive vis-à-vis des salariées de l'entreprise. C'est ce que lui a répondu notamment Rebecca Nadillo, une communicante, ancienne cadre de Meta et de l'agence de publicité BBDO.
"Je ne pense pas que les femmes de votre entreprise se sentiraient à l'aise ou en sécurité dans ce contexte", a-t-elle ainsi commenté sous l'image. Et étant donné que vous êtes le patron, ils ne vous défieront probablement pas et ne diront rien."
De nombreux autres commentaires ont intimé au patron de supprimer cette image. Certains préférant opter pour un trait d'humour en rapport à la corpulence de Tony Fernandes.
"Je félicite cet homme courageux pour avoir été un promoteur dans le mouvement du body positive [l'acceptation de son corps, NDLR], écrit ainsi cet utlisateur. Nous devrions célébrer toutes les morphologies et toutes les tailles!"
Karaoké avec les patrons d'Airbus
Face à l'avalanche de commentaires, le patron a préféré supprimer l'image et poster un message d'excuse.
"On ne peut jamais vraiment expliquer le processus de réflexion derrière un message, alors je l'ai supprimé, écrit-il. Je ne voulais offenser personne."
Contacté par Bloomberg, le Malaisien a expliqué qu'il venait de supporter un vol de 18 heures, qu'il souffrait et que le massage était une suggestion d'un membre de sa compagnie en Indonésie.
Les moeurs particuliers du patron d'AirAsia sont en tout cas bien connus dans le milieu de l'aviation. Comme le rapportait Challenges, il y a quelques années, en 2011, à l'occasion de la signature d'un colossal contrat de 18,5 milliards de dollars, Tony Fernandes avait exigé que la signature du contrat ait lieu en pleine nuit dans un bar-karaoké du quartier du Marais.
Louis Gallois, qui dirigeait EADS à l'époque, Tom Enders, le président d'Airbus ainsi que le puissant directeur John Leahy avait dû s'y rendre. Ce dernier aurait même du être obligé de danser avec une hôtesse de la compagnie, ordre du PDG d'AirAsia. Taché de champagne et marques de rouge à lèvre, le contrat fut signé. Les représentant d'Airbus humiliés mais Tony Fernandes enchanté…
