Le patron du groupe Avril (Lesieur, Puget...) assure avoir baissé ses prix de 20%

Sur BFM Business, Arnaud Rousseau se défend d'être responsable de la hausse des prix de l'huile de tournesol de ces derniers mois.

L'huile de tournesol va-t-elle bientôt baisser dans nos rayons? Alors que le prix du tournesol a baissé de 55% depuis un an, les tarifs du produit vendu au consommateur est très loin d'avoir suivi la même tendance.

Selon l'Insee, la catégorie des huiles a encore vu son prix progresser de 1,5% en mars et de plus de 29% sur un an. Invité sur BFM Business, Arnaud Rousseau, le nouveau patron de la FNSEA et président du conseil d'administration du groupe Avril qui commercialise en France les marques Lesieur, Puget ou Isio 4 assure qu'il n'est pas responsable de la hausse récente.

"C'est monté très fort, nous avions chez Avril acheté à des prix relativement raisonnables et on n'a pas répercuté la totalité de la hausse, explique-t-il. En ce moment on observe une baisse et nous avons baissé dans nos contrats l'huile de tournesol de près de 20%."

Stocks à écouler et marge des distributeurs

Le premier producteur d'huile en France assure donc qu'il a revu à la baisse ses prix de vente à la grande distribution qui ne répercuterait pas ces nouveaux tarifs au consommateur.

"Comme toujours il y a des stocks, un peu de latence et après il y a une politique de prix des grands distributeurs sur laquelle nous n'intervenons pas", estime Arnaud Rousseau.

Si les grandes surfaces écoulent des stocks de produits achetés au prix fort, n'en profiteraient-elles pas pour reconstituer leurs marges au passage?

C'est ce que laisse entendre le patron du groupe Avril.

"Tout le monde est très au clair, dans un moment de contraction pour eux des volumes j'imagine qu'il y a une recherche de marge. Chacun gère ses soucis", explique-t-il.

Concernant l'ensemble des matières premières agricoles, Arnaud Rousseau met cette fois sa casquette de patron de la FNSEA pour justifier la hausse récentes des prix.

"Nous ce qui est conducteur ce sont les coûts de production dans nos exploitations, rappelle-t-il. Si les prix baissent on accompagnera la baisse, au moment où je vous parle dans nos exploitations on ne constate pas de baisse sensible sur ces coûts de production mais quand on la constate on la répercute."

Grande distribution et fournisseurs doivent se retrouver d'ici juin pour un nouveau round de négociation après les hausses de prix passées en mars. Bruno Le Maire a lancé ce mardi sur BFMTV un ultimatum aux acteurs de la consommation pour qu'ils renégocient les prix à la baisse au plus vite.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco