Le Maire prévoit une "décrue" du chômage partiel "dans les semaines qui viennent"

- - LUDOVIC MARIN / AFP
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a assuré lundi s'attendre à une "décrue" du chômage partiel "dans les prochaines semaines", d'autant que ce dispositif va évoluer dès le 1er juin.
Depuis le déconfinement il y a une semaine, l'économie française "démarre doucement comme une belle endormie", a affirmé le ministre sur France Info, citant comme exemple les secteurs du bâtiment et des travaux publics.
Selon ses chiffres, le nombre de chantiers à l'arrêt en France est passé de 45% au début du mois à 28% aujourd'hui. Dans le secteur des travaux publics, la chute est plus forte avec 17% qui sont encore immobilisés contre 80% début mai.
"Il y a un redémarrage de l'économie française et je souhaite qu'il s'accélère pour que nous puissions recréer de la richesse, recréer de la prospérité pour les Français et surtout recréer du travail", a ajouté Bruno Le Maire.
Un reste à charge plus important pour les entreprises
Si cette tendance se poursuit, il s'attend à "une décrue du chômage partiel dans les semaines qui viennent", d'autant que ce dispositif destiné à amortir le choc de la crise sera revu d'ici le 1er juin.
Le chômage partiel "c'est une situation d'urgence", "mais maintenir 100% de prise en charge du chômage partiel pour les entreprises par l'Etat, ce n'est pas une situation souhaitable sur le long terme", a-t-il assuré.
Le ministre a précisé qu'il était en contact avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, pour revoir le dispositif, avec un "reste à charge qui sera plus important pour les entreprises sur le chômage partiel".
"D'ici le début du mois de juin, nous prendrons des dispositions pour encourager des entreprises à reprendre l'activité et éviter de se reposer uniquement sur le chômage partiel".
Interrogé sur la décision de l'agence de notation Fitch d'abaisser vendredi la perspective de la France de stable à "négative", mais en maintenant sans changement la note AA, Bruno Le Maire a assuré ne pas être surpris.
"Nous nous attendions à ce qu'il y ait une évolution des perspectives. Je rappelle que ce n'est pas une dégradation", a-t-il expliqué.
Il a toutefois souligné que Fitch, "comme d'autres agences, insiste sur un point essentiel: l’économie française a des atouts considérables".