Le gouvernement veut revoir le "calendrier" de commandes de 30 Rafale aux Armées françaises

Le gouvernement veut préserver les chaînes de production de Dassault Aviation touchées par la crise du secteur aéronautique - ECPAD - AFP
Le gouvernement discute avec le constructeur Dassault d'un possible ajustement de "calendrier" pour la commande de 30 chasseurs Rafale, initialement prévue pour 2023, afin de l'aider à faire face à la crise du secteur aéronautique, a déclaré dimanche la ministre des Armées.
"Nous allons voir comment nous pouvons adapter le mieux possible le calendrier de ces commandes afin que les chaînes de production de Dassault Aviation soient préservées", a relevé Florence Parly dans l'émission "Le Grand Rendez-vous" de la radio Europe 1, la chaîne CNews et du quotidien Les Echos.
Pour l'heure, "ces chaînes tournent pour l'exportation", a-t-elle relevé, suggérant ainsi que le constructeur avait de quoi soutenir son activité. L'Egypte, l'Inde et le Qatar ont passé commande de Rafale.
"En lien avec l'entreprise Dassault, nous sommes en train d'étudier le meilleur moment pour lancer ces commandes, pour assurer non seulement la continuité des activités de l'entreprise Dassault mais aussi de tous ces sous-traitants qui sont derrière", a poursuivi la ministre.
Inde et Qatar
En janvier 2019, Florence Parly avait indiqué que les 30 Rafale seraient commandés en 2023. Ils s'ajouteront aux 28 Rafale qui doivent être livrés aux Armées françaises entre 2022 et 2024.
Dassault Aviation a subi de plein fouet l'impact de la crise du secteur aéronautique provoquée par l'épidémie de Covid-19, notamment sur son activité d'aviation d'affaires. Au premier semestre, l'avionneur a livré sept Rafale à l'Inde et au Qatar et 16 avions d'affaires Falcon.
S'agissant du Rafale et du secteur de défense, le groupe craint qu'à l'export, les Etats soient moins enclins à passer commande de matériels en période de crise économique.
Dassault compte donc aussi beaucoup sur les commandes de Rafale de la France pour soutenir son activité et celle de ses fournisseurs, fortement touchée par la crise du secteur aéronautique.
