Laurent Saint-Martin, l’homme fort de Bercy?

LES OFF DE LEGENDRE. À Bercy, les décrets d'attribution qui déterminent le nombre des services à la main des ministres pourraient réserver quelques surprises.

En attendant la publication des décrets d’attribution, il se murmure que l’homme fort de Bercy ne serait pas forcément celui que l’on croit.

Les décrets d’attribution, c’est quoi? Ce sont les textes publiés au Journal officiel qui déterminent les administrations et les services sur lesquels un ministre à le pouvoir.

Antoine Armand, pourtant ministre de plein exercice de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, n’aurait la main que sur un nombre limité de directions. "Il ne sera qu’un simple ministre de l’Economie", glisse une source bien informée.

De son côté, Laurent Saint-Martin, pourtant ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget et des Comptes publics, aurait davantage de surface. Peut-être le moyen, aussi, pour le Premier ministre, de garder la main sur la forteresse de Bercy, que l'on dit parfois autant voire plus puissante que Matignon.

Les off de Legendre : Saint-Martin, l'homme fort de Bercy ? - 01/10

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Et aussi

• La Cour des comptes à quelques idées d’économies

Alors que les impôts pourraient augmenter de près de 20 milliards l'année prochaine, la Cour des comptes garde toujours sous le coude trois revues de dépenses attendues en septembre et qui n'ont toujours pas été publiées.

La première concerne la Sécurité sociale, premier poste, de loin, des dépenses publiques. La deuxième porte sur les collectivités locales dont le dépenses pourraient déraper de 16 milliards cette année. Et la dernière revue des dépenses concerne les dispositifs de sortie de crise.

Selon nos informations, il y en aurait pour 25 milliards d’euros d‘économies. Cela tombe bien, c’est exactement le quantum qu’il va falloir faire chaque année pendant cinq ans pour revenir vers un niveau de déficit plus soutenable.

Malheureusement, pris dans le rush de la formation de son gouvernement et de la déclaration de politique générale, Michel Barnier n’a pas encore eu le temps de recevoir Pierre Moscovici.

Raphaël Legendre