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La Marine nationale s'équipe de 11 "escadrilles" de mini drones de reconnaissance

Le ministère français des Armées choisit les systèmes de drones à voilure fixe d'Airbus Survey Copter pour équiper ses navires

Le ministère français des Armées choisit les systèmes de drones à voilure fixe d'Airbus Survey Copter pour équiper ses navires - Airbus

Le ministère des Armées annonce un contrat de 19,7 millions d'euros pour équiper la Marine nationale de drones de surveillance Aliaca développés par Survey Copter, une filiale d'Airbus.

Chaque navire de la Marine nationale a désormais le potentiel d'effectuer de la surveillance aérienne. L'Armée française a commandé à Survey Copter 11 systèmes de deux mini-drones chacun pour la marine (SMDM).

C'est un contrat de 19,7 millions d’euros pour cette filiale d’Airbus basée à Pierrelatte (Drôme). Ces systèmes seront livrés entre 2021 et 2023. Pour la Marine nationale, ce sont des outils indispensables pour ses missions de surveillance et de reconnaissance en mer.

"L'Aliaca est conçu pour mener plusieurs types de missions autour des navires, y compris l'amélioration de la compréhension de la situation tactique, le contrôle des opérations illégales en mer, la recherche et le sauvetage, la surveillance du trafic, la détection de la pollution, le suivi de tout comportement suspect dans l'environnement du navire.", explique Airbus.

Un rayon de surveillance de 50 km

Il s'agit du modèle Aliaca (DVF 2000), un drone aérien à voilure fixe aux dimensions imposantes 2,2 mètre de long, 3,6 d’envergure pour 16 kilos. Le drone est propulsé à l'aide d'une catapulte et récupéré avec un filet après sa mission.

Totalement silencieux, il s'élance pendant une durée maximum de 3 heures à une vitesse de 100 km/h et jusqu'à une altitude pouvant atteindre 3000 mètres. Son rayon de surveillance est de 50 km afin de garder le contact avec sa base. Il est aussi capable d'identifier des bâtiments en mer grâce à un récepteur AIS (système d'identification automatique des navires).

"Ainsi, depuis le poste de contrôle, l'opérateur surveille en permanence le vol tout en recevant en temps réel des images de jour et de nuit et des données AIS recueillies par ses capteurs embarqués", précise l'industriel.

Ces 11 systèmes ne sont qu'une première commande. La Marine nationale devrait disposer d’environ 25 systèmes, soit 50 mini drones, pour les frégates des types La Fayette et Floréal, les patrouilleurs de haute mer (PHM, ex-avisos) et les patrouilleurs d’outre-mer (POM).

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama Journaliste BFM Éco