L'américain General Electric pourrait supprimer 750 emplois en France

Les syndicats veulent dénoncer la responsabilité de l'Etat dans le non-respect par General Electric (GE) de l'accord sur le rachat de l'activité énergie d'Alstom - AFP
General Electric (GE) a annoncé mercredi son intention de restructurer deux divisions en Europe, celle des équipements pour barrages (Hydro) et pour réseaux électriques (Grids), qui "génèrent des pertes financières importantes".
"Afin de permettre à ces divisions de retrouver une situation financière viable, elles ont chacune présenté un projet de transformation au comité d'entreprise européen", a expliqué le groupe dans un communiqué, sans précisions à ce stade sur des suppressions d'emplois.
Selon une source syndicale, le plan prévoit la suppression de 753 postes en France, dont "618 postes dans la branche Grid, supprimés sur les sites Villeurbanne, Aix, Saint-Priest et Montpellier", et "135 postes dans la branche Hydro, supprimés sur les sites de Belfort et Boulogne-Billancourt".
"Manque à la parole donnée"
A Belfort, le maire de la ville parle de 89 emplois concernés. "À Belfort, les 89 emplois de la filière Hydro vont être supprimés, c'est un manque à la parole donnée et une menace pour le savoir-faire industriel français et belfortain", s'est insurgé dans un communiqué Damien Meslot (LR), en appelant au président de la République.
"Nous partagerons très prochainement des informations complémentaires avec nos représentants du personnel et nos salariés, conformément aux processus d'information-consultation européen et nationaux", a promis le géant américain.
GE n'a pas non plus précisé s'il s'agissait d'un désengagement partiel de ces activités ou si une relocalisation était prévue, dans l'attente du processus d'information-consultation.
