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L'activité française devrait avoir effacé la crise à l'automne

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Selon la dernière note de conjoncture de l'Insee, l'activité devrait retrouver son niveau d'avant-crise au mois d'octobre, avec une croissance du PIB de 6% sur l'année toujours espérée. Mais tous les secteurs n'en sortiront pas dans le même état…

L'année dernière à la même époque, on devisait encore sur la nature de la courbe pour la reprise économique. Un V? Un U? Un W? C'est finalement la première réponse qui semble l'emporter, selon la nouvelle note de conjoncture de l'Insee, même si le retour à l'avant-crise prendra encore quelques mois.

Après une chute vertigineuse au printemps 2020, l'activité est repartie en trombe et a rattrapé pratiquement toutes ses pertes dès le mois d'août. Mais les nouveaux confinements ont limité la reprise jusqu'à présent. Grâce à l'été, les pertes d'activité liées à la crise devraient, si tout va bien, être résorbées en octobre.

Les pertes d'activité mensuelles
Les pertes d'activité mensuelles © Insee

Un retour à la normale espérée grâce à un troisième trimestre qui s'annonce flamboyant : +3,4% pour le PIB attendu, "porté essentiellement par la demande intérieure et notamment la consommation des ménages" indique l'Insee qui prévoit tout de même un ralentissement au dernier trimestre 2021 (+0,7%). Au final, le PIB de la France devrait grimper de 6% (contre -8% en 2020).

Un chômage stable

La consommation des ménages, c'est bien le nerf de la guerre. Atone depuis le début de la crise, elle a repris des couleurs en mai dernier avec la réouverture des commerces et restaurants. Cela devrait se poursuivre au troisième trimestre avec une consommation de biens au-dessus du niveau du quatrième trimestre 2019 (+2%) et une consommation de services qui se rapprocherait de l'avant crise (-3%), grâce aux dépenses des vacances. Une dynamique solide malgré un rebond attendu de l'inflation: jusqu'à +2% pendant l'été avant notamment en raison du coût de l'énergie. L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) devrait quant à elle s'établir autour de 1%.

Une stabilité globale qui se verra aussi sur l'emploi avec un taux de chômage prévu à 8,2% contre 8,1% fin 2020.

Pour autant, "l’économie française ne serait pas, fin 2021, le calque de ce qu’elle était fin 2019" prévient l'institut. Les services marchands devraient retrouver leur niveau d'avant crise mais d'autres secteurs, à commencer par l'hôtellerie-restauration vont rester durablement marqués par les différents confinements. Enfin, d’autres branches des services (notamment l'information et communication) "dépasseraient nettement leur niveau d’activité de fin 2019."

Thomas Leroy Journaliste BFM Business