BFM Business
Economie

L'Académie de médecine veut faire du coronavirus une "maladie professionnelle"

L'Académie de médecine demande à ce que le coronavirus soit aussi reconnu comme maladie professionnelle pour les professionnels du transport et de l'alimentation.

L'Académie de médecine demande à ce que le coronavirus soit aussi reconnu comme maladie professionnelle pour les professionnels du transport et de l'alimentation. - Guillaume Souvent - AFP

L’Académie de médecine appelle ce lundi à élargir au-delà des soignants la reconnaissance du coronavirus en tant que maladie professionnelle pour en faire bénéficier les professionnels de l’alimentaire, des transports ou de la sécurité.

Les professionnels de santé, mais aussi de l'alimentation, des transports ou de la sécurité, devront être "pris en charge au titre des maladies professionnelles" en cas d'infection au coronavirus, estime lundi l'Académie de médecine.

"Dans tous les secteurs, la responsabilité des employeurs est de protéger au mieux la santé de leurs employés", rappelle l'Académie dans un communiqué, recommandant la mise à disposition de masques et gels hydroalcooliques, ainsi que l'application des "mesures barrière" pour endiguer l'épidémie de Covid-19.

Pas seulement pour les soignants

Mais pour ceux "qui ont été exposés et ont subi des conséquences graves", l'institution suggère qu'ils "soient pris en charge au titre des maladies professionnelles dues à des virus", comme cela est déjà possible pour les hépatites, la rage ou les infections nosocomiales.

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a déjà promis en mars que "pour tous les soignants qui tombent malades, le coronavirus sera reconnu comme maladie professionnelle". L'Académie de médecine suggère de faire de même pour "les personnels travaillant pour le fonctionnement indispensable du pays", en particulier dans les secteurs de l'alimentation, des transports en commun et de la sécurité.

Pour l'heure, faute de disposer d'un "tableau de maladie professionnelle" spécifique au coronavirus, elle préconise de déclarer que les malades "puissent être déclarés (en) affection imputable au service pour les agents de l'État et des collectivités, en accident du travail pour les autres".

N.G. avec AFP