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Coronavirus: plus d'un million d'arrêts de travail prescrits depuis le début de l'épidémie

La Cnam assure qu'il n'y aura aucun retard pour les indemnisations.

La Cnam assure qu'il n'y aura aucun retard pour les indemnisations. - Philippe Huguen - AFP

Pour faire face à la crise sanitaire liée au Covid-19, le gouvernement a assoupli les conditions de délivrance des arrêts de travail. La facture pourrait atteindre 320 millions d'euros.

Depuis 15 jours, la délivrance d'arrêts de travail explose : la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) aurait reçu plus d'un million de demandes d'indemnisation, selon des informations du Parisien.

Une augmentation qui n'est pas liée uniquement au nombre de malades touchés par le coronavirus, mais aussi à l'élargissement des conditions de délivrance. Le gouvernement a, via plusieurs décrets, mis en place des règles de dérogation pour les assurés sociaux et mis fin au délai de carence.

Par exemple, les personnes qui ont été placées en quarantaine de 14 jours car elles ont été en contact avec une personne infectée par le coronavirus sont indemnisées pendant cette période. Les personnes à la santé fragile qui doivent s'isoler peuvent elles-aussi bénéficier du dispositif, tout comme les femmes enceintes ayant atteint le troisième trimestre de grossesse.

Pas de retard dans les indemnisations

Par ailleurs, les parents qui doivent s'occuper de leurs enfants en raison de la fermeture des écoles ont eux aussi droit à un arrêt de travail.

"Depuis 15 jours qu'est ouvert un dispositif spécifique, nous avons enregistré 838.000 arrêts de travail de personnes devant rester chez elles pour garder leurs enfants et ne pouvant télétravailler", témoigne Nicolas Revel, directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie auprès du quotidien.

Mais cet afflux de demandes est parfaitement géré par les services de la Cnam, sans allongement des durées de traitement des dossiers.

"Nous sommes actuellement sur 29 jours en moyenne, c'est une durée normale", atteste Nicolas Revel. Le délai peut être plus ou moins long selon que les régions ont été plus ou moins frappées par la pandémie. "Mais tout cela va se rattraper et il n'y aura pas de retard de paiement", assure-t-il.

La facture pour ces arrêts de travail supplémentaire pourrait atteindre 320 millions d'euros. Mais pour Nicolas Revel, ce n'est pas le moment d'en parler : "L'heure est à la solidarité, à répondre aux besoins et demandes. On verra plus tard pour faire les comptes", conclut-il.

Coralie Cathelinais