Jean Castex écarte l'idée d'une prime Covid pour les plus démunis

Le premier Ministre va profiter de la journée de lutte contre la pauvreté, samedi 17 octobre, pour annoncer de nouvelles mesures de soutien pour les ménages les plus défavorisés. Mais le gouvernement préfère miser sur les dispostifs qui permettent de sortir de la précarité plutôt que les primes.

Le gouvernement ne prévoit pas de prime Covid, pour soutenir les ménages dont les revenus se sont effondrés avec la pandémie. Sur France Info, Jean Castex a écarté l'idée d'une prime de Noël ou d'un chèque déconfinement.

Il rappelé les mesures déjà prises par le gouvernement en soutien aux plus défavorisés.

"Pour les jeunes, nous mettons en place des outils exceptionnel pour éviter qu’ils ne pastissent de la crise, au travers de l'apprentissage, du parcours d’’insertion pour ceux qui sont éloignés de l’emploi, la formation pour aller vers les métiers de la transition écologique ", a pointé le premier Ministre.

Des mesures annoncées le 17 octobre

Il a aussi rappelé que les Français les plus pauvres avaient déjà bénéficié de soutiens pendant le confinement. Pour rappel, les foyers qui touchent le revenu de solidarité active (RSA) ou l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ont reçu une prime de 150 euros, et 100 euros de plus par enfant. L'allocation de rentrée scolaire a elle aussi été revalorisée de 100 euros.

Jean Castex a écarté l'idée d'une revalorisation du RSA. "Nous ne varierons pas sur un point, c'est que tout ce qui est RSA, c'est-à-dire ce qui donne des allocations relatives à un état de pauvreté, ne sont pas dans nos priorités", a-t-il déclaré.

"Ce qu'on veut nous, c'est booster tous les dispositifs d'insertion qui sortent les gens de cet état pour les conduire vers une formation, vers un emploi, et donc leur donnent une rémunération supplémentaire grâce à cela", a insisté le chef du gouvernement.

Mais il y aura bien de nouvelles mesures pour aider les plus modestes à passer cette période critique.

"Je pense qu’il faudra adapter nos outils de soutiens en fonction de l’importance de la deuxième vague", précise le premier Ministre. Il ajoute que samedi prochain, le 17 octobre, journée nationale de lutte contre la pauvreté, le gouvernement annoncera les décisons prises pour venir en aide aux plus démunis.

L'exécutif avait effectivement promis un "acte 2" à sa stratégie anti-pauvreté, pour tenter de répondre aux inquiétudes grandissantes des associations qui craignent désormais que des centaines de milliers de personnes ne passent d'un état de précarité à la pauvreté.

Coralie Cathelinais