Tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie: quelles conséquences pour les entreprises françaises?

Suite à la prise de position sur la question du Sahara occidental, Alger a retiré son ambassadeur français le 30 juillet dernier. Cette escalade dans les tensions franco-algériennes pourrait menacer les intérêts d'entreprises françaises qui opèrent en Algérie.
Au rang des entreprises qui pourraient être inquiétées par des mesures de rétorsion, les compagnies d'exploration et de production d'hydrocarbures. Totalénergies détient des participations dans plusieurs champs gaziers, notamment pour livrer son terminal méthanier à Fos-sur-Mer. La compagnie distribue aussi des produits lubrifiants. L'autre groupe d'envergure opérant en Algérie est Engie, pour l'importation de gaz sous forme liquide.
En dehors des ces mastodontes, la présence des entreprises françaises en Algérie est plus limitée. Selon Medef International, on compte environ 450 entreprises implantées en Algérie qui emploient directement environ 40.000 salariés.
Une dépendance limitée aux échanges commerciaux franco-algériens
En 2021 en effet, avant un pic de tensions diplomatiques, Suez et la RATP avaient déjà quitté le territoire. La RATP avait perdu la gestion et la maintenance du métro d'Alger. Suez avait également perdu son contrat avec l'entreprise de gestion de l'eau Seal pour la distribution de l'eau dans la capitale.
Aujourd'hui, ce sont donc les échanges liés au gaz qui sont particulièrement scrutés. Mais si les tensions venaient à s'aggraver, la dépendance française au gaz algérien reste limitée. Seul 8% du gaz importé en France provient d'Algérie. La France a en effet beaucoup diversifié ses approvisionnements depuis la guerre entre la Russie et l'Ukraine notamment en se fournissant auprès de la Norvège et des États-Unis.