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Tarifs douaniers: Biden appelle à ne pas "gâcher les relations" des États-Unis avec le Mexique et le Canada

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Moins de deux mois avant l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, Joe Biden a souhaité ce jeudi 28 novembre que le républicain "reconsidère" son projet d'imposer une augmentation de 25% des droits de douane sur les produits issus du Mexique et du Canada.

Joe Biden a appelé ce jeudi à ne pas "gâcher les relations" des États-Unis avec le Mexique et le Canada, actuellement tendues à cause des menaces de Donald Trump d'imposer une augmentation de 25% des droits de douane sur les produits en provenance de ces deux pays.

"Je pense que c'est contre-productif", a estimé le président américain sortant, depuis une caserne de pompiers de l'île huppée de Nantucket, sur la côte nord-est du pays. Ces pays voisins sont des "alliés", a-t-il rappelé, et "la dernière chose à faire est de commencer à gâcher ces relations."

Le démocrate, répondant aux questions de la presse, a souhaité que le milliardaire républicain "reconsidère" ce projet lorsqu'il prendra ses fonctions à la Maison Blanche fin janvier.

Un outil de négociation diplomatique

Donald Trump a marqué les esprits ce lundi en confirmant sa volonté d'augmenter fortement les droits de douane sur les produits venant du Mexique et du Canada. Ce ciblage de deux pays voisins, avec qui il a lui-même signé un accord de libre-échange pendant son précédent mandat, fait craindre une vaste guerre commerciale capable de nuire à la croissance mondiale.

Car pendant sa campagne, le tribun a fait des droits de douane la colonne vertébrale de sa politique économique, en promettant de cibler tous les produits étrangers entrant aux États-Unis.

Donald Trump compte notamment utiliser cette arme comme un outil de négociation diplomatique. Il a promis de maintenir cette surtaxe "jusqu'à ce que les drogues, en particulier le fentanyl, et tous les immigrants illégaux arrêtent cette invasion de notre pays!".

Un pari dont les résultats sont encore incertains. Mercredi, il s'est entretenu avec la présidente du Mexique Claudia Sheinbaum, mais leur appel téléphonique a donné lieu à des interprétations divergentes.

L'Américain a assuré que son homologue avait accepté de "stopper l'immigration" clandestine en direction des États-Unis. Mais Claudia Sheinbaum l'a contredit, en rappelant que la position du Mexique "n'est pas de fermer les frontières".

A.G avec AFP