Starbucks interdit en Corée de donner le nom d'un candidat à la présidentielle lorsqu'on commande son café

L'enseigne d'un café Starbucks (photo d'illustration). - LEON NEAL / AFP
Les candidats à la présidentielle exclus des gobelets Starbucks en Corée du Sud. Les clients de Starbucks dans le pays asiatique ont maintenant l'interdiction d'utiliser le nom des candidats à l'élection présidentielle lors de leurs commandes, a annoncé la chaîne américaine à l'AFP, affirmant agir contre un détournement de son service.
Un scrutin présidentiel anticipé doit avoir lieu le 3 juin pour trouver un successeur à Yoon Suk Yeol, destitué après sa tentative éphémère d'imposer la loi martiale en décembre dernier.
La chaîne américaine de cafés Starbucks propose à ses clients de choisir un nom, par exemple via l'application mobile, afin d'être apostrophés directement par les baristas une fois la commande fin prête. Mais les clients ne seront plus en mesure de recourir au nom des sept candidats à l'élection présidentielle, parmi lesquels Lee Jae-myung - le favori, du Parti démocrate (centre gauche) - et son principal concurrent conservateur Kim Moon-soo, et ce jusqu'à la tenue de l'élection, a indiqué l'entreprise.
Élections passées
Starbucks justifie en partie sa mesure par un détournement de son service d'appel nominatif lors d'élections passées. La chaîne a en outre pris sa décision alors que la campagne officielle a débuté cette semaine. L'appel nominatif est "un service unique de Starbucks conçu pour créer un sentiment de (proximité) entre le personnel de l'établissement et les clients", a décrit l'entreprise dans un communiqué.
Avant même le début de la campagne électorale, Starbucks avait interdit les surnoms "inconvenants", contenant des mots offensants ou des noms difficiles à prononcer ou susceptibles de prêter à confusion pour les employés ou les autres clients.
"Nous n'acceptons aucun positionnement religieux ou politique et nous surveillons activement et restreignons l'utilisation de termes négatifs, de grossièretés ou de contenu à caractère sexuel, ou tout terme (...) inapproprié", a déclaré l'entreprise américaine.
L'entreprise a également décidé d'interdire l'emploi du nom de l'ex-président Yoon, déchu de son mandat présidentiel et poursuivi pour "insurrection" – il risque pour cela une peine d'emprisonnement à vie.