Retards à l'aéroport, musées et parcs fermés... le "shutdown" risque de perturber le secteur du tourisme aux États-Unis

La nouvelle a pu faire frémir certains touristes en partance pour les États-Unis. Le pays est entré, ce mercredi 1er octobre, dans une période de paralysie budgétaire. Ce "shutdown" a pour conséquence le gel d'une partie de l'administration fédérale, alors qu'aucune solution n'apparaît dans l'immédiat au Congrès entre les républicains de Donald Trump et l'opposition démocrate à propos du prochain budget.
Concrètement, la loi oblige les agences fédérales à cesser leurs activités et à mettre leurs employés "non exemptés" au chômage partiel. Lors du blocage du premier mandat Trump, 340.000 des 800.000 fonctionnaires fédéraux avaient été concernés, précise l'agence Associated Press (AP).
Les contrôleurs aériens continuent de travailler
Le "shutdown" a des incidences sur le tourisme. Selon le lobby du secteur, la paralysie budgétaire pourrait coûter à ce dernier 1 milliard de dollars par semaine. 60% des Américains ont déclaré qu'ils annuleraient ou éviteraient leurs voyages en avion en cas de fermeture, selon un sondage commandé par l'US Travel Association avant la paralysie.
"Un arrêt est un coup totalement évitable pour l'économie du voyage aux États-Unis -coûtant 1 milliard de dollars par semaine- et affectant des millions de voyageurs et d'entreprises tout en exerçant une pression inutile sur un personnel fédéral du voyage déjà surchargé", estime l'US Travel Association.
Mais que les vacanciers se rassurent, le pays n'est pas pour autant bloqué, même si les plans des voyageurs pourraient être chamboulés. Les touristes pourront atterrir sur le sol américain. Les contrôleurs aériens continuent à travailler, sans être payés. Ils sont considérés comme des travailleurs essentiels comme les employés de la sécurité aéroportuaire, des douanes et des contrôles aux frontières.
Attention, le "shutdown" pourrait toutefois causer quelques retards. "Bien que les contrôleurs aériens, les techniciens et autres professionnels de la sécurité aérienne exemptés continuent de travailler (...) de nombreux autres employés qui les soutiennent sont mis au chômage partiel", précisent les entreprises du secteur dans un communiqué. De la même manière, le risque de cyberattaque est accru alors que les deux tiers du personnel de cybersécurité sont mis au chômage précise le média britannique The Independent.
Musées fermés
À la sortie de l'aéroport, les visites culturelles pourraient aussi être limitées. Les musées et les parcs nationaux, financés par le budget fédéral, risquent de fermer. De la même manière, les visites de sites importants comme le Capitole des États-Unis et le FBI seront probablement suspendues, indique le média NPR.
"Les guides touristiques et les centres d'accueil des visiteurs des bâtiments du gouvernement fédéral sont considérés comme non essentiels et seront fermés pendant le confinement", prévient un membre du Congrès dans un communiqué.
La Maison Blanche est également inaccessible, mais en raison des travaux de construction de la salle de bal voulue par Donald Trump. Certains musées, comme le Smithsonian, le plus grand de Washington, restent provisoirement ouverts en utilisant les fonds de l'année précédente. Selon les calculs des analystes de la compagnie d'assurance Nationwide, chaque semaine de paralysie pourrait réduire la croissance annuelle du PIB américain de 0,2 point de pourcentage. Les Bourses mondiales n'ont cependant pas montré d'angoisse à l'approche de l'échéance, le Dow Jones à Wall Street ayant même atteint un nouveau record à la clôture mardi 30 septembre.