Qui profite vraiment du budget européen ?

La commission de Bruxelles va devoir réduire ses ambitions budgétaires - -
Après un fiasco en novembre, les chefs d'Etat et de gouvernements européens se retrouvent ce jeudi 7 et vendredi 8 février pour tenter de trouver un compromis sur le budget de l'Union pour la période 2014/2020.
Dimanche, François Hollande a déclaré que les "conditions n'étaient pas encore réunies" pour un accord sur ce budget. La chancelière allemande n'est guère plus optimiste. C'est dire que les risques d'échec sont réels. Entre les Britanniques qui veulent réduire les dépenses, les nouveaux membres qui souhaitent davantage d'aides, l'Allemagne qui ne compte pas payer plus et la France qui tente un compromis entre ces thèses, l'exercice est, en effet, complexe.
La discussion va s'engager sur la proposition d'Herman Von Rompuy, le président de l'UE, qui avance le chiffre de 972 milliards d'euros ( 1,01% du PIB européen) alors que la Commission de Bruxelles table sur un peu plus de 1 000 milliards. En d'autres termes, un grand marchandage va s'engager entre dirigeants pour un peu moins de 30 milliards d'euros.
201 euros par Français
Mais au delà du marchandage se pose une autre question : à qui profite véritablement ces crédits ? La France, par exemple, est le second contributeur au budget de l'UE après l'Allemagne (avec 20,4 milliards d'euros versés par an). Mais globalement, les Français ne sont qu'au 20ème rang des bénéficiaires des crédits, toutes politiques communautaires confondues.
Les dix premiers bénéficiaires de l'UE (en euros/par habitant) :
Luxembourgeois : 3 065
Estonien : 603
Belge : 565
Grecque : 508,5
Lituanien : 487,4
Irlandais : 460
Portugais : 411,4
Letton : 376,8
Slovène : 369,3
Hongrois : 365
Les dix derniers bénéficiaires
Chypriote : 221,5 euros
Autrichien 217,6
Français : 201,9
Suédois : 174
Bulgare : 162
Italien : 157
Allemand : 144,6
Neerlandais : 129,2
Britannique : 108,4
Roumain : 108,1
Source : PLF 2013