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"Plus qu'un ami, c'est mon fils": le chef Raoni défend la politique écologique d'Emmanuel Macron

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Invité exceptionnel de BFM Business, le Grand chef du peuple Kayapo revient sur ses relations avec les grands dirigeants de la planète.

Il est la figure internationale de la lutte pour la préservation de la forêt amazonienne et de la culture indigène au Brésil. Le chef Raoni, Grand chef du peuple Kayapo, était l'invité exceptionnel de Good Morning Business ce mercredi.

L'occasion pour lui de revenir sur ses relations avec les grands dirigeants de la planète et le soutien qu'ils lui apportent. Le président français Emmanuel Macron est d'ailleurs en tête de sa liste.

"Plus qu'un ami, c'est mon fils", dit le Grand chef. "C'est lui qui m'aide le plus. J'ai rencontré beaucoup d'autorités différentes du monde entier, je parle avec eux des problèmes de déforestation, de mes inquiétudes", souligne le chef Raoni.

"Le prince Charles (le roi Charles III, NDLR), c'est un grand ami, je le connais très bien, je l'aime beaucoup", poursuit-il.

Javier Milei, "il faut le virer"

Le chef Ranoni épingle au contraire vertement Dilma Rousseff, "une horrible présidente (du Brésil) pour le peuple indigène", tout comme l'ancien président brésilien Jair Bolsonaro "qui a essayé de nous exterminer. Je suis content que Lula soit revenu".

Le nouveau président argentin, Javier Milei, climatosceptique, concentre également les critiques: "Il faut le virer, on a besoin d'un président qui travaille pour tous, pas comme lui", lance-t-il.

Mais pour cette figure internationale, "tous les chefs d'Etat, tous les présidents des pays doivent être à mes côtés, on doit arrêter la déforestation et le changement climatique dans le monde".

Et de pointer la responsabilité des pays occidentaux: "Je pense que les pays d'ici, les européens, vous payez pour la déforestation, vous financez en achetant du bois illégal qui vient de l'Amazonie. Si vous continuez, on aura des problèmes. Il faut m'écouter car les entreprises au Brésil continuent la déforestation pour le soi-disant progrès", prévient-il.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business