Migrants: les passagers irakiens et syriens exclus des vols Turquie-Bélarus

Des migrants bloqués à la frontière entre le Bélarus et la Pologne, le 8 novembre 2021 dans la région de Grodno - Leonid Shcheglov © 2019 AFP
La compagnie aérienne bélarusse Belavia a affirmé vendredi que les autorités turques avaient interdit aux ressortissants de Syrie, d'Irak et du Yémen de prendre place à bord de vols à destination du Bélarus, pays accusé d'acheminer des migrants vers l'Europe.
"Conformément à une décision des autorités compétentes en Turquie, les ressortissants de l'Irak, de la Syrie et du Yémen ne seront plus autorisés sur les vols entre la Turquie et le Bélarus", à partir de vendredi, a déclaré Belavia dans un communiqué.
Cette annonce intervient alors que quelques milliers de migrants, originaires principalement du Proche-Orient, sont bloqués dans des conditions difficiles à la frontière entre le Bélarus et la Pologne, qui les empêche de passer.
Une vengeance des sanctions occidentales?
C'est le cas notamment de plus de 2000 personnes, notamment des Kurdes, qui sont coincées depuis plusieurs jours dans un camp de fortune du côté bélarusse de la démarcation. Selon le quotidien polonais Gazeta Wyborcza, dix migrants sont morts dans la zone frontalière ces dernières semaines.
L'Union européenne accuse Minsk d'avoir organisé ces mouvements migratoires, en délivrant des visas et en affrétant des vols, pour se venger des sanctions occidentales imposées au régime du président bélarusse Alexandre Loukachenko l'an dernier après la brutale répression d'opposants.
Bruxelles, qui fustige un "trafic d'êtres humains", s'efforce d'endiguer les arrivées d'exilés vers le Bélarus en contactant des pays, notamment du Proche-Orient, pour les convaincre d'empêcher les personnes d'embarquer sur des vols à destination de Minsk.
L'UE a également annoncé que de nouvelles sanctions seraient prises contre le régime de Alexandre Loukachenko la semaine prochaine.