"Les taux doivent baisser monsieur 'Trop tard'!": le PIB américain bondit très fortement à 3%, Donald Trump met la pression sur Jerome Powell

La croissance américaine est soutenue, et le locataire de la Maison Blanche en profite pour mettre la pression sur la Fed.

L'économie américaine va bien. En dépit des soubresauts douaniers qui marquent le début d'année, le PIB américain a en effet progressé de 3% au deuxième trimestre, en rythme annualisé - cela signifie que si ce rythme se maintenait sur 12 mois, la croissance serait de 3%.

Cela représente une forte accélération par rapport au trimestre dernier, lequel avait vu le PIB reculer de 0,5% en rythme annualisé. Sur trois mois, l'indicateur-phare a ainsi augmenté de 0,7%. Parmi les moteurs, la forte baisse des importations, et une bonne consommation de la part des ménages, selon le département du Commerce américain.

Donald Trump a salué le chiffre, rappelant qu'il était "bien meilleur qu'attendu". Il a aussi taclé Jerome Powell, le patron de la Fed, dont il estime qu'il manque de réactivité, et devrait abaisser les taux d'intérêts.

"Monsieur 'Trop tard' doit baisser les taux. Il n'y a pas d'inflation ! Laissez les gens acheter, et refinancer leurs maisons !", a déclaré le président.

Le comité de politique monétaire de la réserve fédérale américaine se réunit depuis hier pour décider du niveau des taux. Les analystes ne s'attendent pas à un mouvement. Ils sont actuellement compris entre 4,25 et 4,5%, environ deux fois plus que dans l'Union européenne.

Pour autant, contrairement à ce qu'affirme Donald Trump, l'inflation reste élevée et se diffuse : les prix à la consommation (CPI) ont accéléré en juin, à +0,3% sur un mois, en ligne avec les attentes des analystes et après +0,1% en mai. La hausse des prix atteint désormais 2,7% en rythme annuel. Contre 2% en juin en Europe, stable ou presque (+0,1% sur un mois).

L'économie américaine est aussi solide côté emplois : les derniers chiffres sur les créations de postes en juillet sont bons, avec 104.000 postes créés, contre une destruction de 23.000 postes en juin, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.

VG