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La Suisse visée par des droits de douane de 39% dès jeudi: sa présidente s'envole pour Washington pour faire "une offre plus attrayante" à Trump

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La présidente de la Suisse, Karin Keller-Sutter, veut proposer une "offre plus attrayante qui permette de diminuer le montant des droits de douane additionnels appliqués aux exportations suisses" alors que le pays est encore sonné par l'annonce de surtaxes de 39%.

La présidente de la Suisse Karin Keller-Sutter et le ministre de l'Économie Guy Parmelin se rendent à Washington ce mardi pour tenter des négociations sur les droits de douane massifs (39%) que les États-Unis veulent imposer sur les produits helvétiques. "L'objectif est de présenter aux États-Unis une offre plus attrayante, qui permette de diminuer le montant des droits de douane additionnels appliqués aux exportations suisses, tout en tenant compte des préoccupations des États-Unis", indique mardi un communiqué du gouvernement suisse.

Le pays alpin a été sonné par les annonces de la Maison Blanche la semaine passée qui a dit vouloir imposer des droits de douane de 39% aux produits suisses à compter du 7 août, contre 31% initialement prévu début avril.

"Améliorer la situation"

Lundi, le Conseil fédéral (gouvernement) s'était réuni à distance pour une séance extraordinaire, ces droits de douane beaucoup plus élevés que les 15% appliqués à l'Union européenne suscitant de vives inquiétudes dans ce pays fortement tourné vers l'exportation. Dans le communiqué publié mardi, le gouvernement précise que la présidente de la Confédération et le ministre de l'Économie se rendent à Washington "afin d'obtenir des entrevues avec les autorités américaines" et "mener des discussions en vue d'améliorer la situation".

Dans un entretien publié lundi soir par le quotidien suisse Le Temps, le patron du groupe Swatch, Nick Hayek, avait appelé la présidente de la Confédération à se rendre en personne à Washington.

"Je suis convaincu que Donald Trump veut faire un deal et le montrer à ses électeurs aux Etats-Unis", a-t-il déclaré au quotidien suisse.

Mais "il faut que notre présidente Karin Keller-Sutter réagisse et trouve une solution en personne et sur place", a ajouté le patron du groupe horloger, connu pour ses montres en plastique multicolores qui possède aussi d'autres marques, comme Tissot, Longines et Omega. Certains secteurs risquent d'être plus touchés que d'autres, l'horlogerie apparaissant en première ligne dans la mesure où les montres doivent être produites en Suisse pour pouvoir y apposer le label Made in Switzerland (Fabriqué en Suisse), qui est considéré comme le gage de la qualité de l'horlogerie suisse.

P.L. avec AFP