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La croissance du Royaume-Uni au point mort en juillet

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De quoi porter un nouveau coup aux ambitions de croissance du gouvernement travailliste à quelques mois de la très attendue présentation du budget.

Le produit intérieur brut du Royaume-Uni a stagné en juillet, après une progression de 0,4% en juin, portant un nouveau coup aux ambitions de croissance du gouvernement travailliste à quelques mois de la très attendue présentation du budget.

La croissance a été pénalisée par un ralentissement dans le secteur de la production, malgré de petites améliorations dans les services et la construction, a détaillé l'Office national des statistiques (ONS) vendredi dans son rapport mensuel.

"Nous savons qu'il reste encore beaucoup à faire pour stimuler la croissance, car même si notre économie n'est pas en panne, elle semble bloquée", a reconnu le ministère des Finances dans un communiqué.

Le gouvernement travailliste, qui peine à relancer l'activité économique, est aussi sous pression des marchés pour équilibrer le budget - les taux intérêts sur sa dette se sont envolés au début du mois, avant de redescendre.

Pour trouver les milliards de livres qui manquent, les Britanniques spéculent depuis des mois sur de nouvelles hausses d'impôts dans la présentation budgétaire de la ministre des finances, Rachel Reeves, le 26 novembre.

Hausses d'impôts

Rachel Reeves a déjà annoncé ces derniers mois d'impopulaires hausses d'impôts, notamment sur les entreprises, ainsi que des coupes drastiques dans les finances publiques pour redresser les comptes.

"L'économie peine encore à retrouver son élan décent face au ralentissement causé par les précédentes hausses d'impôts et aux éventuelles nouvelles hausses d'impôts à venir dans le budget", résume Paul Dales, chez Capital Economics.

Face aux inquiétudes des entreprises d'être à nouveau mises à contribution, la ministre des Finances Rachel Reeves a assuré cette semaine que sa politique fiscale n'étoufferait pas la croissance.

Mais pour Yael Selfin, économiste chez KPMG, la stagnation de juillet est "un signe avant-coureur" de ce qui attend le pays, car selon elle, les entreprises restent dans l'incertitude et "l'activité économique devrait ralentir au second semestre".

La croissance britannique avait déjà fortement ralenti au deuxième trimestre au Royaume-Uni, pénalisée par les droits de douane américains et les hausses d'impôts. Mais elle s'était maintenue à 0,3%, plus élevée qu'attendu.

En juillet, elle a été pénalisée par un ralentissement dans le secteur de la production, malgré de petites améliorations dans les services et la construction, a détaillé l'ONS vendredi.

OC avec AFP