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L'exploitation des mines au fond des océans par les États-Unis est une "infraction au droit international", proteste la Chine

Les États-Unis et la Chine.

Les États-Unis et la Chine. - Fred Dufour - AFP

Donald Trump a signé jeudi un décret visant à ouvrir l'extraction à grande échelle de minerais dans les grands fonds océaniques.

La Chine a estimé ce vendredi que le projet de la Maison Blanche d'ouvrir l'extraction à grande échelle de minerais dans les grands fonds océaniques, y compris en eaux internationales, "enfreint le droit international".

"L'autorisation par les États-Unis des activités de prospection et d'exploitation des ressources minérales sur leur soi-disant plateau continental extérieur enfreint le droit international et nuit aux intérêts de la communauté internationale dans son ensemble", a déclaré devant la presse Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Un décret signé par Trump

Donald Trump a signé jeudi un décret destiné à ouvrir l'extraction à grande échelle de minerais dans les grands fonds océaniques, y compris en eaux internationales, une remise en cause de l'Autorité internationale des fonds marin (AIFM), théoriquement compétente en haute mer.

Ce passage en force du président américain hérisse des associations de protection de l'environnement, qui alertent sur les dégâts qu'aurait une telle exploitation sur les écosystèmes marins. Le texte demande au secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, "d'accélérer l'examen" de candidatures "et la délivrance de permis d'exploration et d'extraction" de minéraux "au-delà des juridictions" américaines. Il saisit également le ministre de l'Intérieur, Doug Burgum, pour en faire de même pour les eaux territoriales.

L'initiative doit permettre de collecter un milliard de tonnes de matériaux en dix ans, a indiqué un haut responsable américain. L'AIFM a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales, en vertu d'accords que les Etats-Unis n'ont, néanmoins, jamais ratifiés. Contactée par l'AFP, l'AIFM n'a pas donné suite dans l'immédiat.

P.L. avec AFP