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Italie: le ministre de l'Économie défend une taxe bancaire "juste" mais admet des "erreurs de communication"

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Une nette majorité (62,8%) des grands patrons réunis à Cernobbio pour le forum économique The European House - Ambrosetti se sont déclarés opposés à cette taxe.

Le ministre italien de l'Économie Giancarlo Giorgetti a estimé dimanche que la taxe sur les superprofits des banques pouvait "sûrement être améliorée" et a admis des couacs de communication, mais a fait valoir que cet impôt était "juste".

"C'est une taxe juste car l'État donne et l'État demande et, ces dernières années, l'État a donné beaucoup au système bancaire en termes de garanties", a-t-il assuré devant un parquet d'entrepreneurs réunis à Cernobbio, dans le nord de l'Italie, pour le forum économique The European House - Ambrosetti.

"Des erreurs de communication"

Cette taxe bancaire avait été annoncée dans la soirée du 7 août dans la plus grande confusion par le vice-Premier ministre et chef de la Ligue (extrême droite) Matteo Salvini. Giancarlo Giorgetti, également membre de la Ligue, n'avait pas assisté à la conférence de presse consacrée à la taxe.

"Il y a eu des erreurs de communication dont j'assume l'entière responsabilité", a poursuivi Giancarlo Giorgetti, qui s'exprimait pour la première fois publiquement sur cette mesure qui a mis en émoi le monde des affaires.

La taxe bancaire est un "impôt juste" au moment où les familles, auxquelles doivent être redistribuées les recettes de la taxe, traversent "un moment aussi délicat", a-t-il insisté. Cette contribution des banques, dont le projet de décret a été revu deux fois en 24 heures, devrait rapporter entre 2 et 2,5 milliards d'euros.

Une nette majorité (62,8%) des grands patrons réunis à Cernobbio sur les rives du lac de Côme se sont déclarés opposés à cette taxe, lors d'un sondage réalisé dimanche par les organisateurs du forum The European House - Ambrosetti.

La "pagaille" semée par cette taxe a eu "un impact négatif sur l'image et la réputation internationale" de l'Italie, avait commenté le prestigieux cercle de réflexion vendredi dans une étude.

P. B. avec AFP