"Injuste" et "insoutenable": le Mexique menace l'administration Trump de représailles face aux surtaxes sur l'acier et l'aluminium

La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, le 9 mars 2025 à Mexico City (photo d'illustration). - Alfredo ESTRELLA / AFP
Le Mexique prendra des contre-mesures pour protéger son industrie si le président américain Donald Trump refuse de lui accorder un allègement des taxes sur les exportations d'acier et d'aluminium, a déclaré mercredi la présidente Claudia Sheinbaum.
Le ministre de l'Économie, Marcelo Ebrard, se rendra à Washington pour tenter de parvenir à un accord, a-t-elle ajouté, qualifiant "d'injuste" le doublement des taxes sur les importations d'acier et d'aluminium de 25 à 50 % annoncé par l'administration Trump.
"Si nous ne parvenons pas à un accord, nous annoncerons également certaines mesures que nous devons prendre pour renforcer et protéger les emplois", a déclaré Clara Sheinbaum lors de sa conférence de presse matinale. "Il ne s'agit pas de rendre œil pour œil, dent pour dent, mais plutôt de protéger notre industrie et nos emplois", a-t-elle ajouté, sans préciser quelles mesures son gouvernement envisageait.
Ces taxes drastiques auraient un "énorme impact" sur l'industrie de l'acier et de l'aluminium du Mexique, a affirmé Clara Sheinbaum.
Deuxième économie latino-américaine
Donald Trump a déjà exclu le Mexique, premier partenaire commercial des États-Unis, de la liste des nations confrontées à ses "tarifs réciproques" élevés. En revanche, les exportations d'automobiles ainsi que d'acier et d'aluminium restent soumises à des droits de douane. L'économie du Mexique, la deuxième plus grande d'Amérique latine, est considérée comme l'une des plus vulnérables aux annonces de Donald Trump sur les tarifs douaniers. Plus de 80% des exportations mexicaines partent vers les États-Unis.
Le Mexique et les États-Unis ainsi que le Canada sont liés par un accord de libre-échange nord-américain tripartite.