"Il ne peut pas y avoir de guerre": Emmanuel Macron appelle à cesser "l'escalade" au Liban

Emmanuel Macron appelle Israël à cesser "l’escalade" au Liban estimant que l’État Hébreux ne peut pas "sans conséquence étendre ses opérations". Tout en soulignant que "le Hezbollah prend depuis trop longtemps le risque insoutenable de plonger le Liban dans la guerre":
"Il ne doit pas, il ne peut pas y avoir de guerre au Liban. C'est pourquoi nous appelons avec force Israël à cesser l'escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs vers Israël. Nous appelons avec force tous ceux qui leur en fournissent les moyens à cesser de le faire".
Pour Emmanuel Macron, l'escalade au Proche-Orient est, "dans l'immédiat", "le risque principal" pour la stabilité mondiale.
En marge de l’assemblée générale, il s’est entretenu sur le sujet avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ainsi qu’avec ses homologues iranien et américain. Joe Biden estime aujourd’hui qu’"une guerre totale est possible" dans la région.
Une proposition de cessez-le-feu temporaire
En partenariat avec Washington, Paris, a proposé une cessation des hostilités temporaire de 21 jours, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité. Cet appel à la trêve, soutenu par l'Union européenne et plusieurs pays arabes, doit permettre des négociations entre Israël et le Hezbollah.
L’annonce a été faite par le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot qui estime que le Liban "ne se relèverait pas d’une guerre".
Le ministre français des Affaires étrangères se rend dès demain à Beyrouth.
"L’enfer se déchaîne au Liban", s’alarme le secrétaire général des Nations Unies. Pour Antonio Guterres, "le Liban est au bord du gouffre (…) Le monde ne peut pas laisser le Liban devenir un autre Gaza".
Le Premier ministre Libanais, présent lors de ce conseil de sécurité, exhorte la communauté internationale à "agir sérieusement et immédiatement pour mettre fin aux violations".
La crainte intensifiée d'une escalade
La tension est maximale depuis que l'armée israélienne dit envisager "la possibilité" d'une "entrée" de troupes sur le sol libanais. Une possibilité évoquée hier soir par le chef d'état-major qui indique que les bombardements "de grande envergure" se poursuivent dans le sud et l'est du Liban.
Lundi, ces frappes ont fait 558 morts, selon les autorités. C’est le bilan le plus lourd enregistré en une journée depuis la fin de la guerre civile en 1990. Les bombardements qui poussent la population à fuir. L'ONU compte plus de 90 000 déplacés.
Le Hezbollah a annoncé hier avoir tiré un missile balistique sur Tel-Aviv. Celui-ci a été intercepté, assure Israël. C’est la première fois depuis le 7 octobre que le mouvement chiite libanais lance un missile sur l’État hébreux.
Parallèlement, les Brigades du Hezbollah en Irak, appellent à "augmenter" et à intensifier les "opérations" menées contre "l’ennemi" israélien.
C’est dans ce contexte, que Benjamin Netanyahu a repoussé d'une journée son départ pour New York. Le Premier ministre israélien doit s’exprimer demain à la tribune de l’ONU.