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Droits de douane: vers un accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni?

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Alors que les dirigeants du monde entier tentent de négocier avec Donald Trump, J.D. Vance estime que le Royaume-Uni a de "fortes chances" de parvenir à un accord.

Serait-ce à la faveur de cette "relation spéciale" entre les deux pays dont se vante Keir Starmer? En tous cas, les équipes de Donald Trump "travaillent d'arrache-pied avec le gouvernement britannique" pour parvenir à un accord commercial. Déclaration du vice-président américain dans une interview accordée au média en ligne Unheard.

"Le président aimait la reine. Il admire et aime le roi. Je pense qu'il y a de fortes chances que nous parvenions à un excellent accord, dans l'intérêt des deux pays", ajoute JD. Vance.

Washington a imposé 10% de droits de douane au Royaume-Uni. Si la ministre britannique du Commerce et des Affaires ne donne pas plus de précisions sur l’avancée des négociations, elle confirme que le pays est en "bonne posture".

"Personne ne veut d'une guerre tarifaire. Conclure un accord serait le meilleur moyen de garantir l'emploi et la croissance dans notre pays", estime Sarah Jones.

Le chef des libéraux démocrates affirme déjà que tout accord devra être "dûment examiné" par les ministres. Trump n'est "plus un allié fiable", dit-il.

Un accord mutuellement bénéfique

Les discussions menées ces dernières semaines, entre des responsables des deux pays, étaient initialement concentrées sur le renforcement de la coopération en matière d'intelligence artificielle, de sciences et de technologie. Elles seraient en train de s'étendre à l'alimentation et à d'autres biens et services.

Londres veut aller vite. Les 25% de frais de douane sur les importations de véhicules aux États-Unis inquiètent. Le pays est le deuxième marché d'exportation des automobiles britanniques.

Il y a aussi, la crainte d’une taxe sur les produits pharmaceutiques. L'Irlande fournit près de 20% de leurs médicaments aux Américains mais le secteur est également important pour le Royaume-Uni. Les produits pharmaceutiques représentaient l’an dernier 12% de ses exportations de l’autre côté de l’Atlantique.

" Endormis au volant "

Négocier sera plus difficile pour les pays de l’UE estime J.D. Vance qui ne se montre pas tendre avec Berlin.

"Nous entretenons avec le Royaume-Uni une relation beaucoup plus réciproque qu'avec, par exemple, l'Allemagne. Les Allemands sont assez durs envers de nombreuses entreprises américaines qui souhaiteraient exporter en Allemagne", dit-il.

D'après des chiffres tombés cette semaine, les exportations allemandes vers les États-Unis ont atteint leur plus haut niveau l’an dernier, depuis 2002.

Mais l’Europe demeure un “allié” de Washington rassure le vice-président américain. Lui qui l’a à plusieurs reprises critiquée explique "simplement souhaiter une alliance où les Européens seront un peu plus indépendants".

Le Républicain se défend d’avoir été trop dur avec les dirigeants du vieux continent. Le seul problème, selon lui, c’est qu’ils "se sont un peu endormis au volant", quand les Américains sont "honnêtes face aux nouvelles réalités".

Caroline Loyer