À New York, Emmanuel Macron rencontre discrètement des grands patrons américains pour tenter de les rassurer sur l'état du pays

"Macron fait la cour aux dirigeants de Wall Street et met en avant la stabilité française". Deux jours après la reconnaissance de l'état de Palestine, pour laquelle Emmanuel Macron s'est rendu à la tribune de l'ONU, à New York, le journal Bloomberg titre sur la rencontre du président français avec des banquiers d'affaires et patrons de Wall Street en marge de sa visite aux Etats-Unis.
Selon Bloomberg, des grands noms de Wall Street étaient présents, tels que Steve Schwarzman, le PDG de Blackstone, Brian Moynihan, et John Zito, les coprésidents de la branche de gestion d'actifs d'Apollo Global Management, Adebayo Ogunlesi, le PDG de Global Infrastructure Partners de BlackRock, John Dugan, le président de Citigroup, et Mary Erdoes, la PDG de la gestion d'actifs et de patrimoine de JPMorgan Chase & Co.
Inciter à investir en France, malgré l'instabilité politique
Lors de cette entrevue, Emmanuel Macron a tenté de rassurer les dirigeants sur la situation de la France, arguant que ses institutions solides et les réformes qu'il a mis en place depuis 2017 en faisait un pays stable où réaliser des investissements, malgré l'instabilité politique, rapportent deux personnes présentes, auprès de Bloomberg.
Le président français a plus généralement fait la publicité de l'Hexagone, vantant les infrastructures énergétiques, les transports, le logement ainsi que la réputation des ingénieurs français et les initiatives dans l'IA en mettant en avant la pépite Mistral.
Interrogé sur la taxe Zucman, Emmanuel Macron a répondu que la priorité était de baisser les dépenses publiques et non de mettre en place une nouvelle taxation.
Selon les deux participants, le chef de l'Etat aurait ironisé sur l'économiste français le qualifiant d'import américain en France. Gabriel Zucman a en effet enseigné à l'université californienne de Berkeley entre 2019 et 2023.
Cependant, le gouvernement de Sébastien Lecornu pourrait être amené à négocier un compromis avec le Parti socialiste s'il souhaite rester en place. Le Rassemblement national a en effet annoncé sa volonté de censurer le gouvernement, ce qui oblige le nouveau Premier ministre à trouver d'autres alliés à l'Assemblée nationale.
Enfin, Emmanuel Macron a été questionné sur la législation européenne, qualifiée d'hostile par une des personnes présente, rapporte Bloomberg. Le président français a réagi en assurant s'être engagé, avec le chancelier allemand Friedrich Merz, a alléger les formalités administratives et à soutenir un plan d'investissement européen.