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Ingénierie ferroviaire: le français Ikos rachète le britannique Aegis

Pour les tests, cette fusée sur rail n’atteindra pas encore sa vitesse de pointe de plus de 1.000 km/h. Elle se contentera d'atteindre 640 km/h, soit deux fois plus vite qu’un de nos TGV.

Pour les tests, cette fusée sur rail n’atteindra pas encore sa vitesse de pointe de plus de 1.000 km/h. Elle se contentera d'atteindre 640 km/h, soit deux fois plus vite qu’un de nos TGV. - Hyperloop One

La société française intervient sur des problématiques de métros, tramways, trains à grande vitesse..., et a développé un département dédié à l'innovation, qui planche notamment sur le concept de trains à sustentation magnétique Hyperloop.

La société française de conseil en ingénierie Ikos Consulting, spécialisée dans le ferroviaire, a annoncé lundi le rachat de son concurrent britannique Aegis Engineering Systems, visant à diversifier son portefeuille d'activités et à accélérer sa croissance à l'international.

Fondée en 2005, la très discrète société Ikos Consulting emploie 1.000 ingénieurs dans dix pays, dont 650 en France. "Elle a pour particularité d'être spécialisée dans le secteur ferroviaire, ce qui dans le monde du conseil en ingénierie est assez atypique parce qu'on est plutôt face à des généralistes", a expliqué à l'AFP son fondateur et président Serge Chelly. Ikos n'a pas communiqué de montant pour la transaction.

Tremplin

La société française intervient sur des problématiques de métros, tramways, trains à grande vitesse, systèmes embarqués et infrastructures, et a développé un département dédié à l'innovation, qui planche sur l'hydrogène, la cybersécurité, les trains autonomes, la maintenance prédictive et le concept de trains à sustentation magnétique Hyperloop.

Aegis Engineering Systems, entreprise britannique employant 70 personnes et 50 associés, est plus spécialisée dans le matériel roulant, a souligné M. Chelly.

"Ils ont une offre que nous n'avons pas sur la certification du matériel, les études de qualité qui certifient des produits", a-t-il relevé.

Le renforcement de la présence au Royaume-Uni devrait aussi servir à l'entreprise de tremplin pour aborder de nouveaux marchés dans les pays du Commonwealth, a-t-il noté.

L'acquisition de Aegis est la première opération de croissance externe d'Ikos, mais sans doute pas la dernière selon M. Chelly. "On étudie des dossiers parce qu'on se sent solides pour le faire. Il y a des pays qui nous intéressent, comme l'Allemagne ou les Etats-Unis", a-t-il précisé.

OC avec AFP