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Inflation: "On ne peut pas nous reprocher d'essayer d'innover", se défend Olivier Véran

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En ces temps d'inflation, si les effets de certaines mesures peuvent paraître dérisoires aux yeux des Français, il faut, selon Olivier Véran, invité de BFMTV ce dimanche, les ajouter pour observer "une ristourne conséquente".

L'échec de la vente à perte de carburant, une erreur politique? Pour Olivier Véran, invité ce dimanche de BFM Politique, cette initiative annoncée par le gouvernement avant d'être abandonnée ne peut pas constituer un grief contre l'État.

"On ne peut pas nous reprocher d'essayer d'innover face à l'inflation pour trouver des solutions", se défend le porte-parole du gouvernement sur notre antenne.

Ajouter les mesures

Si les effets de certaines mesures peuvent paraître dérisoires aux yeux des Français, il faut, selon Olivier Véran, les ajouter pour voir tout leur bénéfice.

Il cite notamment les opérations à prix coûtant demandées par le gouvernement, le travail mené avec Bercy auprès de toute la filière de raffinage "pour faire baisser les marges et les coups de production du carburant", ou les indemnités carburant versées pour la deuxième fois cette année. "Cette indemnité va concerner 4 millions de nos concitoyens et correspondra à une ristourne de dix centimes par litre sur un an".

"Lorsqu'on ajoute toutes ces mesures, on arrive à une ristourne conséquente", martèle-t-il.

La fin du "quoi qu'il en coûte"

"Nous avons été au rendez-vous de l'inflation depuis le début avec le quoi qu'il en coûte de l'inflation", affirme l'ancien ministre de la Santé, soulignant que "ce sont des milliards et des milliards d'euros qui ont permis aux Français de faire face dans de moins mauvaises conditions à la hausse des prix générale".

Mais cette époque est finie. "Nous sortons du quoi qu'il en coûte", assure Olivier Véran. "La logique qui consiste à dire qu'à chaque fois qu'il y a un prix qui augmente, l'État vient faire en sorte que l'augmentation du prix ne soit pas ressentie par les gens, ce n'est pas quelque chose de soutenable sur du long terme", justifie-t-il.

"Ce ne serait pas raisonnable au regard de notre dette, de notre déficit et de notre volonté d'investir pour l'écologie, l'école et la santé", conclut-il.

Clément Boutin Journaliste BFMTV