Ils en ont assez des "nouvelles provocations chaque jour": les ministres français et allemand veulent des négociations "sérieuses" avec Trump

Paris et Berlin appellent les Etats-Unis à mener des "négociations sérieuses et ciblées" avec les Européens en vue de parvenir à un accord commercial "équitable", a déclaré ce mercredi 16 juillet le ministre des Finances allemand Lars Klingbeil au côtés de son homologue français Eric Lombard.

Des "négociations sérieuses et ciblées". Voilà ce que demandent la France et l'Allemagne aux Etats-Unis en vue de parvenir à un accord commercial "équitable" sur les droits de douane, a déclaré ce mercredi 16 juillet le ministre des Finances allemand Lars Klingbeil aux côtés de son homologue français Eric Lombard.

"Nous voulons des négociations sérieuses et ciblées avec les États-Unis, c'est la position de l'Allemagne et de la France", a-t-il affirmé, soulignant que "de nouvelles menaces ou provocation chaque jour" de la part des Etats-Unis "n'aident pas". "Nous continuons à tendre la main, mais nous ne ferons pas tout ce qu'on nous demande", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse avec Eric Lombard près de Berlin.

Le négociateur en chef de l'Union européenne Maros Sefcovic, se rend d'ailleurs ce mercredi à Washington pour essayer d'arracher un accord commercial avec les États-Unis au nom des 27 États membres. Le commissaire européen, chargé du Commerce, aura des réunions avec ses homologues dans l'administration Trump, Howard Lutnick et Jamieson Greer, a précisé son porte-parole, Olof Gill.

Le président américain a pris l'Union européenne de court en décrétant ce week-end des droits de douane de 30% sur toutes les importations du bloc à compter du 1er août. La Commission européenne a malgré tout l'espoir de trouver une solution négociée avec les Etats-Unis avant cette échéance.

L'UE prépare sa riposte

Dans le même temps, l'Europe planche aussi sur sa riposte aux droits de douane de Donald Trump. La Commission a établi une liste de produits américains qu'elle pourrait taxer en retour, présentée aux États membres lundi.

Les importations visées, qui représentent une valeur totale de 72 milliards d'euros, ne seront taxées que si l'Union européenne échoue à conclure un accord sur la levée des mesures douanières décidées par le président américain, et si les 27 le décident.

CR avec AFP