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Huawei réclame une "politique d'ouverture" de l'administration Biden qui maintient les sanctions

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Huawei - DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP

Huawei a été placé sur liste noire par l'ex-administration Trump pour l'empêcher d'acquérir des technologies américaines. Joe président maintient cette ligne face au groupe chinois qui réclame une "politique d'ouverture".

Le fondateur du géant chinois des télécoms Huawei, visé par des sanctions américaines, a appelé mardi l'administration Biden à "une politique d'ouverture" tout en se voulant rassurant sur la "survie" du groupe, lors d'un entretien à la presse.

"Nous espérons que la nouvelle administration aura [envers Huawei] une politique d'ouverture qui sera bénéfique" aux Etats-Unis, a affirmé Ren Zhengfei, qui a créé la compagnie en 1987.

De son côté, la nouvelle administration ne semble pas enclin à adoucir sa position, et encore moins à la modifier, vis à vis du géant chinois. Si le président Biden reste déterminé "à tourner la page de l’ère Trump", son administration ne devrait pas sonner la fin de la guerre technologique avec la Chine.

Un risque pour la sécurité nationale

Jeudi dernier, lors d'une séance de questions-réponses avec des élus républicains, Gina Raimondo, secrétaire au Commerce s'est montré ferme sur le dossier Huawei. Comme le rapporte Bloomberg, elle a fermement soutenu le maintien des sanctions.

"Je comprends que ces groupes soient placés sur l’Entity List et la liste militaire parce qu’elles présentent un risque pour la sécurité nationale ou les intérêts de politique étrangère des États-Unis", explique Gina Raimondo ajoutant qu'elle n'a "aucune raison de croire que les entités figurant sur ces listes ne devraient pas y figurer".

Le dossier Huawei est également vif en France. Le 5 février, le Conseil constitutionnel a validé les dispositifs législatifs "anti-Huawei" contestés par les opérateurs télécoms SFR et Bouygues Telecom, qui vont devoir retirer les antennes Huawei de réseau mobile 5G déjà installées dans le pays.

Le Conseil constitutionnel juge que le législateur a voulu préserver les réseaux mobiles "des risques d'espionnage, de piratage et de sabotage qui peuvent résulter des nouvelles fonctionnalités offertes par la cinquième génération de communication mobile" afin de "préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale".

Pascal Samama
https://twitter.com/PascalSamama Pascal Samama avec AFP Journaliste BFM Éco