Gaz: le gouvernement ne compte pas faire de factures différenciées selon les revenus

Bruno Le Maire assure que le déficit ne dépassera pas les 5% du PIB en 2022. - AFP
Les ménages aisés et les ménages modestes recevront-ils des factures de gaz différentes selon leur niveau de revenu? Ce dimanche, le ministre de l'Economie a évoqué sur LCI cette hypothèse.
"Il faudra, à partir du 1er janv 2023, que sur l'électricité et le gaz, il y ait des augmentations pour ceux qui peuvent se le permettre, a indiqué Bruno Le Maire. On tiendra compte du niveau de revenu des personnes."
Des propos qui auraient été mal interprétés, nuance-t-on pourtant ce lundi du côté de Bercy.
"Bruno Le Maire n'a jamais parlé de facture différenciée en fonction des revenus, il a expliqué que si l'an prochain, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) recommandait une très forte augmentation des prix, il y a certains ménages qui pourraient l'absorber mais pas d'autres, ce sont ces derniers qu'il faudra aider", recitifie-t-on dans l'entourage du ministre.
Des aides ciblées plutôt que des factures différenciées
Le gouvernement qui assurait en mai qu'il n'y aurait pas de rattrapage sur les prix du gaz pour financer le bouclier tarifaire en place depuis octobre dernier évoque désormais la possibilité de hausses tarifaires.
Mais à l'image des aides pour le carburant, le gouvernement songe à mettre en place des aides ciblés et non des factures différenciées selon les revenus.
Si la CRE propose 6 à 8% d'augmentation et que le gouvernement retient 7% pour tout le monde alors il y a aura des chèques énergie qui seront distribués aux plus modestes", précise-t-on à Bercy.
Le bouclier tarifaire sur l'énergie doit prendre fin le 31 décembre 2022. S'il n'est pas reconduit, les factures de gaz et d'électricité dont la hausse est limitée depuis maintenant neuf mois devraient repartir à la hausse.
"Le prix gaz aurait dû augmenter de 50%, les Français ont vu zéro augmentation, rappelle le ministre de l'Economie. [L'électricité] aurait dû augmenter de 35% et n'a augmenté que de 4%."
Pour ne pas pénaliser les ménages les plus modestes, de nouveaux chèques énergies pourraient être envoyés aux ménages qui en ont le plus besoin. En mars dernier, en plus du bouclier, le gouvernement avait mis en place un chèque énergie exceptionnel d'un montant compris entre 48 et 277 euros. 5,8 millions de ménages en avaient bénéficié.
