François Villeroy de Galhau (Banque de France): "Le retour de la confiance sanitaire est le meilleur atout économique pour l'avenir"

François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, était l'invité ce jeudi soir du Grand Journal de l'Eco sur BFM Business.

Face à la baisse encore fragile de la seconde vague de Covid-19, le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi soir le maintien du confinement au moins jusqu'au 1er décembre prochain. "Dans cette épreuve il vaut mieux que notre pays reste calme, que tout le monde reste calme", a réagi François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, invité du Grand Journal de l'Eco sur BFM Business.

"L'effet de ce confinement est douloureux, [avec une chute de 12% du PIB français en novembre], mais comme nous réussissons à mieux travailler, notamment dans les usines, sur les chantiers, en télétravail, ce chiffre est trois fois moins négatif que ça ne l'était en avril. Nous avons progressé sur la façon de travailler tout en protégeant les salariés. C'est un choc qui est moins profond, mais il y a de l'incertitude devant nous", a-t-il estimé.

Une crise "extrêmement lourde"

La réouverture des commerces au 1er décembre pourrait faire évoluer les perspectives économiques de la Banque de France. "Ce chiffre de -12% [d'activité économique] tient compte de la fermeture des commerces non-essentiels sur le mois de novembre. Ensuite, on verra : si on peut rouvrir les commerces, ce chiffre pourrait devenir un peu meilleur ou un peu moins mauvais en décembre", a poursuivi le gouverneur de la Banque de France. "C'est une grande différence par rapport à avril : les usines et les chantiers tournent, et les services aux entreprises résistent bien".

"Nous sommes face à une crise sanitaire qui est extrêmement lourde. Nous avons tous intérêt à ce qu'elle soit dépassée. On est tous responsables de l'amélioration des indicateurs (…). Je ne fais pas d'arbitrage binaire entre la situation sanitaire et la situation économique: le retour de la confiance sanitaire est le meilleur atout économique pour l'avenir", a avancé François Villeroy de Galhau.

J. B.