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Financiers, turbines et "late shows": la tournée américaine de Bruno Le Maire

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Le ministre de l'Economie alterne à New York rendez-vous industriels et interventions médiatiques.

Il n’aura pas eu l’occasion d’apprécier la performance du président Emmanuel Macron, en plein bilan quinquennal mercredi soir. Bruno Le Maire était déjà arrivé à New York mercredi midi, pour un déplacement devant durer jusqu’à aujourd’hui.

Au menu, plusieurs entretiens avec les grands noms de la finance américaine, à commencer par l’excentrique patron de JP Morgan Chase, Jamie Dimon. Celui qui s’est déclaré cette année pour une hausse des impôts avait été accueilli en grande pompe par le gouvernement au moment du sommet Choose France, et prévoit de relocaliser ses 440 salariés londoniens à Paris du fait du Brexit.

Autre hôte de marque, Larry Culp, PDG de General Electric. L'acheteur de la filière énergie d'Alstom, en 2014, a coupé dans les effectifs industriels de la firme, et supprimé 5000 postes en 7 ans. "BLM" doit négocier avec les Américains le rachat par EDF des turbilles Arabelle, essentielles au parc nucléaire, et au futur EPR de Flamanville.

Enfin, Henry Kravis, patron du fonds d'investissement KKR, recevra également le ministre: le mastodonte de la finance doit discuter du financement en France des "nouvelles chaines de valeur", explique le ministre aux Echos. L'hydrogène, les semi-conducteurs ou l'IA sont concernés. Un déjeuner ce midi avec une douzaine de financiers aura le même sujet et le même objectif.

Brexit et Russie dans le "Daily Show"

Mais en dehors de ces dossiers brûlants, et classiques pour l'occupant de Bercy, Bruno Le Maire s'est offert un passage sur le plateau de Trevor Noah et de son très couru "Daily Show", suivi par une audience jeune et marquée à gauche.

Il y a défendu un "rêve français" basé sur les trois valeurs de la devise nationale, et discuté de l'influence russe en Ukraine.

"Nous avons été clairs, avec le Président Biden et le président Macron, que nous ne tolérerons aucune atteinte à la frontière ukrainienne. Les sanctions financières sont une possibilité, pas la seule."

Interrogé sur le Brexit et l'inflexion à donner au projet européen, le ministre s'est aussi affirmé en défenseur d'une intégration renforcée: "nous voulons une Europe plus forte, et que la France joue un rôle important dans cette reconstruction. La France n’est pas en déclin, elle est florissante, tout comme l’Europe, et les meilleures années seront pour nos enfants."

Valentin Grille