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L’IA au service de la gestion de patrimoine.

L’IA au service de la gestion de patrimoine.

L’IA au service de la gestion de patrimoine. - Pixabay

[CONTENU PARTENAIRE] AG2R LA MONDIALE Épargne Patrimoniale propose des solutions d’épargne et de prévoyance sur mesure à destination d’une clientèle patrimoniale haut de gamme française et internationale. Créée il y a bientôt deux ans, l’entité s’appuie sur les expertises de La Mondiale Partenaire en France et de La Mondiale Europartner, au Luxembourg. Ce qui représente un peu plus de 53 milliards d’encours et une collecte brute annuelle de 5 milliards d’euros, dont 95% effectué en BtoBtoC.

Cette ligne métier est stratégique pour le Groupe AG2R LA MONDIALE. Les produits sont distribués à 70% par des banques privées et 30% via des CGP et des Family Offices. On recherche de la croissance organique à travers des nouveaux partenariats d’autant plus dans un contexte d’accélération de la consolidation du marché, ce qui pour nous constitue une véritable opportunité, de même que la digitalisation nous permet d’espérer de la croissance. En réalité, le processus de digitalisation de notre métier n’en n’est même pas à la moitié du chemin que l’IA arrive et bouleverse d’ores et déjà les pratiques du conseil en gestion de patrimoine. Même s’il y a une forme de continuité entre la digitalisation et l’avènement de l’IA, on peut supposer que ce sont les mêmes acteurs déjà bien engagés dans la digitalisation qui vont être en avance de phase sur l’IA. En l’espace de quelques années, il va y avoir de grands écarts entre les acteurs du marché. C’est pourquoi aujourd’hui, AG2R LA MONDIALE fait partie des précurseurs, en commençant à acculturer les collaborateurs du Groupe à l’IA.

Quels sont vos projets et de quelle façon êtes-vous en train de déployer l’IA au sein du Groupe et de vos différents services ?

Nous avons fait le choix de développer notre outil en interne en nous appuyant sur les services des principaux acteurs du marchés. Il s’agit bien sûr d’un outil totalement sécurisé. ALMIA, puisque c’est son nom est en cours de déploiement depuis le mois d’avril et 2 500 des 15 000 collaborateurs du groupe seront formés avant la fin de l’année. Nous avons opté pour un déploiement massif car nous pensons que les collaborateurs sont les plus à même d’identifier les cas d’usage les plus pertinents, c’est à dire ceux qui amélioreront notre efficacité et la qualité du service aux clients.

Dans quelle mesure considérez-vous que la profession va être impactée par l’IA ?

Je ne crois pas que l’IA puisse remplacer le CGP – en tout cas pas dans un avenir proche car l’humain et notamment la personnalisation de la relation, la confiance et l‘empathie sont des éléments fondamentaux de la gestion de patrimoine. Par contre il y aura bien sur des évolutions. Côté conseiller, l’IA va permettre d’accéder plus facilement à la base documentaire de son entreprise pour atteindre plus rapidement l’information recherchée (produit, financier, juridique, fiscal) tout en ayant la possibilité de synthétiser l’information ou de n’afficher que le point demandé. Prenons l’exemple des chatbots et voicebots qui étaient peu utilisés jusque-là. Ils vont devenir plus pertinents et plus ergonomiques car les demandes seront effectuées en langage naturel par le client et les réponses ne s’appuieront plus sur des algorithmes complexes. L’IA va également améliorer significativement les risques de non-conformité en automatisant les contrôles KYC (Know Your Customer), les vérifications AML et le suivi des transactions. Cette automatisation va optimiser l’onboarding des clients et diminuer le temps passé sur les tâches administratives. En ce qui concerne la gestion de portefeuille, c’est l’analyse fondamentale qui promet d’être impactée positivement grâce à une capacité de traitement de volumes de données sur les entreprises cotées, l’environnement macro-économique et les données de marché pour aider à prédire l’évolution des valorisations et proposer ainsi des investissements et des arbitrages. Enfin, l’analyse du comportement du client est également un aspect clé que l’IA va permettre de renforcer et d’affiner en termes de segmentation clients et d’amélioration des systèmes d’alertes (risque ou opportunité) dont bénéficie le conseiller.

A l’inverse, quelles seront les limites de l’IA selon vous ?

La relation entre le conseiller et son client restera la pierre angulaire de la GP et ce pour plusieurs raisons. D’abord car le client patrimonial a besoin d’être informé mais aussi rassuré lorsqu’il doit faire un choix d’investissement et ensuite car il a besoin de savoir que son investissement est « entre de bonnes mains ». Une IA n’est pas, à ce jour, capable d’inspirer confiance. Certes il existe aujourd’hui des parcours digitaux complets pour identifier les besoins d’un client et l’IA améliorera ces parcours mais pour l’instant aucun ne saura faire de la maïeutique comme le fait un bon conseiller patrimonial. Aucun ne saura comprendre les allusions, discerner les besoins réels, les craintes, les non-dits ou les aspirations et ceci est plus qu’utile pour comprendre réellement les besoins d’un client. De la même façon, un conseiller patrimonial se doit de bien connaître l’environnement familial qui peut s’avérer complexe à interpréter. L’IA a donc toute sa place dans la gestion de patrimoine lorsqu’elle permet d’améliorer la productivité, l’efficacité du conseiller ou lorsqu’elle apporte une véritable valeur ajoutée au client. L’IA ne saurait remplacer le conseiller mais, bien exploitée, elle va lui permettre d‘améliorer les services qu‘il va pouvoir apporter à ses clients.

En partenariat avec AG2R La Mondiale